Le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Nestor Batio Bassiere, a officiellement lancé, ce vendredi 18 janvier 2019 dans la commune de Bobo-Dioulasso, les activités du programme d’Appui à la gestion durable des ressources forestières (AGREF). Ce programme a pour objectif de contribuer à la protection et à la valorisation durable des ressources forestières et fauniques en assurant un environnement sain aux populations.

Les problèmes liés à la gestion durable des ressources forestières au Burkina Faso demeurent un défi majeur à relever pour le gouvernement. En effet, la situation de l’environnement demeure préoccupante en dépit des multiples actions menées et des acquis enregistrés sur le plan institutionnel, législatif et opérationnel. Les menaces qui pèsent sur le devenir de notre environnement sont de plus en plus nombreuses. Au nombre de ces menaces, on peut citer entre autres, la perte annuelle de forêts, le changement climatique dont les effets sont souvent désastreux pour l’homme, la végétation et la faune.

Cette situation est aggravée par la pauvreté naturelle des sols en éléments minéraux de base et leur dégradation progressive qui fragilise davantage les conditions de vie des populations rurales. Selon le ministre Nestor Batio Bassiere, à ces préoccupations s’ajoutent les menacent sécuritaires sur les agents forestiers.

C’est ainsi que le gouvernement du Burkina Faso, avec l’appui de ses partenaires au développement, ne cesse de développer des initiatives en vue de réaliser ses missions de conservation, de préservation et de valorisation des ressources naturelles. Parmi ces initiatives visant à améliorer la gestion durable des ressources forestières figure en bonne place le projet BKF/023 « Appui à la gestion durable des ressources forestière (AGREF) ».


Ce programme a pour objectif de contribuer à la protection et à la valorisation durable des ressources forestières et fauniques en assurant un environnement sain aux populations dans une dynamique de gouvernance environnementale et de développement durable. Selon le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, cette politique s’inscrit dans les axes 2 « développer le capital humain » et 3 du Plan national de développement économique et social (PNDES), « dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois ».

Le nouveau programme AGREF prévu pour durer de 2018 à 2021 est entièrement financé par la Coopération luxembourgeoise à hauteur de 11 milliards de F CFA. Le programme est structuré en quatre grandes composantes. « Nous avons la composante 1 dénommée ‘Gestion durable des ressources forestières et fauniques’ dont l’objectif général est de générer durablement les ressources forestières et fauniques pour un montant total de 4 milliards 361 millions de F CFA. La composante 2 est intitulée ‘Gouvernance environnementale et développement durable’. Son objectif est d’améliorer la gouvernance environnementale en vu d’un développement durable pour un cout total de 341 millions 500 milles FCFA. La composante 3 intitulée ‘Economie verte et changement climatique dont l’objectif est d’assurer la transition du Burkina Faso vers une économie verte inclusive pour un cout total de 1 milliard 926 millions de Francs CFA. Enfin la composante 4, ‘Pilotage et soutien’, dont l’objectif est d’améliorer l’efficience et l’efficacité des interventions de mon département pour un montant total de 3 milliards 208 millions 448 milles FCFA », a indiqué le ministre Bassiere.


Au nombre des résultats majeurs attendus du projet, on peut noter la réalisation de quatorze nouveaux plans de gestion des chantiers d’aménagement qui va permettre de réduire la coupe abusive du bois. La création et la protection de 115 espaces de conservation au profit des collectivités territoriales. En outre, quinze postes forestiers et 30 postes de contrôle seront construits et équipés. Le programme est concentré dans trois régions prioritaires à savoir les Hauts-Bassins, le Centre-Ouest et l’Est du Burkina Faso.

Au cours de cette cérémonie, dix véhicules ont été remis au ministère en charge de l’Environnement. Ces engins permettent d’accompagner l’administration dans la mise en œuvre du projet. Selon le chargé d’affaires de l’ambassade de Luxembourg au Burkina Faso, Max Lamesch, cela fait 20 ans que le Burkina Faso travaille avec le Luxembourg, notamment dans le domaine de la gestion durable des ressources forestières, dans le but de protéger les forêts et faciliter l’exploitation durable des ressources naturelles. « Nous avons commencé en 2002 et en termes d’investissements depuis 2002, nous avons investi environ 20 milliards de francs CFA dans le secteur de la gestion durable des ressources forestières », a-t-il indiqué.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini

Lefaso.net

Source: LeFaso.net