Ouverte le 26 septembre 2018, la deuxième session ordinaire de l’année 2018 de l’Assemblée nationale a clos ses travaux, ce 21 décembre, après trois mois d’activités parlementaires. La cérémonie officielle de clôture a connu la présence du premier ministre Paul Kaba Thiéba, des présidents d’institutions, des membres du gouvernement ainsi que des représentants du corps diplomatique.

Au cours de cette 2e session ordinaire de l’année 2018, bien que prioritairement réservée à l’examen de la loi de finances, a permis au parlement de légiférer dans d’autres domaines également. Ainsi, en plus de la loi de finances, sept autres lois ont été adoptées. Aussi, plusieurs membres du gouvernement ont été interpelés devant la Représentation nationale pour donner aux députés des éclaircissements ou des informations sur des sujets intéressant la vie de la nation. Sur le plan international, notre parlement a également fait preuve d’un dynamisme certain. C’est le décor reluisant présenté par le Président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, dans son discours de clôture.


« Le développement procède-t-il de la démocratie ou la démocratie précède-t-elle le développement ? » s’interrogeait Alassane Bala Sakandé à l’entame de son l’allocution. Pour lui, de Gombousgou à Nassoumbou en passant par Kampti et Bakata, cette même question est posée aux populations que les députés représentent. Il trouve malheureux que l’euphorie de la vague de démocratisation des années 90, les printemps arabes et la victorieuse insurrection burkinabè n’ont pas donné une suive favorable au « rêve d’un bien-être des Africains ».

Pour preuve, des domaines sociaux tels que : « la prospérité économique, l’accès à la santé, à l’éducation et au logement, le plein emploi et la justice sociale » restent encore des lignes d’horizon pour des millions d’Africains.


Dans l’objectif de répondre à ses préoccupations, il a invité les parlementaires à saisir leur statut de législateur pour faire avancer les choses. C’est ainsi qu’il a vanté les reformes entreprises par le parlement à travers le nouveau règlement intérieur et l’accès des femmes et des jeunes à des postes de responsabilités.

En ce sens, il a déclaré : « ces réformes visent à faire bouger certaines lignes dans les pratiques et habitudes parlementaires dans notre pays ». Toutefois, il a invité le gouvernement à poursuivre le travail accompli. Entre autres, il salué la bravoure des forces de défense et de sécurité dans leur combat contre le terrorisme.


Dans l’ensemble, Alassane Bala Sakandé a fait montre d’une satisfaction des actions menées par l’Assemblée nationale au cours de ces trois mois de session ordinaire. Aussi, Daouda Simboro, président du groupe parlementaire Renouveau Démocratique, s’est dit satisfait également de l’ouverture d’esprit qui a accompagné les travaux en commissions et lors des plénières. De son côté, Koumaterssour Dah, le président du groupe parlementaire UPC a félicité les présidents de commissions pour le travail abattu. Toutefois, il n’a pas caché son insatisfaction quant au budget 2019 qu’il qualifie d’« irréaliste ».[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Edouard K. Samboé

Lefaso.net

Lire ici le discours de clôture de la session prononcée par le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé : https://www.assembleenationale.bf/IMG/pdf/discours_pan_cloture_deuxieme_session_ordinaire_2018.pdf

Source: LeFaso.net