La Coalition nationale de lutte contre la vie chère (CCVC) a mobilisé ce matin dans la capitale. Ils sont des leaders de syndicats, d’organisations de la société civile et de partis politiques à protester ce matin ( jeudi, 29 novembre 2018) contre l’augmentation du prix du carburant. A Ouagadougou, la marche a débuté devant la Bourse du travail pour le ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat où les organisateurs remettront une déclaration.
Animée par des messages, slogans et cris de guerre, la marche-meeting se tient dans la discipline (10h). « Effort de guerre pour effort de guerre », les responsables de la CCVC qui voient en l’augmentation du prix des hydrocarbures, une » mesure inique, cynique, criminelle » vis-à-vis du peuple burkinabè, demandent au gouvernement de consentir le sacrifice.
Il s’agit notamment de la baisse du traitement salarial des ministres, l’annulation des privilèges de luxe en eau, électricité, en véhicules octroyés aux ministres. Les organisateurs ont également adressé des avertissements aux ministres « zélés » qui, dans leurs propos, n’ont aucun égard pour le peuple.
Les manifestants ont marché en direction du ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat où ils ont entonné l’hymne national, tandis que le dispositif de réception de la plateforme se mettait en place.
C’est accompagné de ses proches collaborateurs que le ministre, Harouna Kaboré, a reçu la plateforme de la CCVC. Dans une brève intervention, le patron du commerce, de l’industrie et de l’artisanat a félicité la CCVC pour la bonne conduite de la marche et souhaité qu’elle s’achève dans le même esprit.
M. Kaboré a ensuite rassuré que la plateforme sera transmise dès aujourd’hui même au Premier ministre. Pour Harouna, le combat est le même ( syndicats comme gouvernement, ndlr) en ce sens que, l’un dans l’autre, l’objectif, c’est l’amélioration des conditions de vie des Burkinabè. » Nous nous battons tous pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, des populations en générale « , a rassuré le ministre Harouna Kaboré.
L’augmentation du prix des hydrocarbures n’est pas la seule préoccupation partagée par les manifestants. Des questions politiques, socio-économiques, en passant par celles liées à la justice, rien n’est occulté par les marcheurs, chacun dans son tempérament.
« Liberté et dignité pour Safiatou Lopez/Zongo, prisonnière d’opinion du régime MPP. Libérez-là », lit-on parmi les nombreux messages.
Dans les préoccupations individuelles enregistrées, la question des lotissements, les logements en générale, revient avec récurrence. » Le régime MPP et ses alliés ont organisé un pillage des terrains et ressources du Burkina, en créant des sociétés immobilières… Combien de Burkinabè ont-ils accès à ces logements construits par ces nombreuses sociétés immobilières. (…). Mais qu’ils sachent que le peuple burkinabè ne tombera jamais et qu’il y avait (avant qu’eux ne soient où ils se aujourd’hui) plus forts qu’eux », se lâche un manifestant.
« Restons mobilisés, car si nous nous couchons, nous sommes morts », ont lancé les responsables de la CCVC.
Affectueusement appelé le « général », le secrétaire général de la CGT-B, Bassolma Bazié, avertit que cette journée de protestation est une marche d’avertissement.
Nous y reviendrons
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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