Le bureau de la coordination des enseignants issus du Programme d’emploi des jeunes pour l’éducation nationale (PEJEN) a rencontré la presse, ce mardi 27 novembre 2018 à Ouagadougou. L’intégration directe des recrues dans la Fonction publique burkinabè constituait l’ordre du jour de ce face-à-face avec les journalistes.
« Enseignants koglweogo, enfants de Roch, enseignants de 100 000 F CFA ». Voilà des termes employés pour désigner les enseignants issus du Programme d’emploi des jeunes pour l’éducation nationale (PEJEN). Cela fait trois années scolaires que le PEJEN est en exécution. Les professeurs recrutés dans le cadre de ce programme demandent leur intégration dans la Fonction publique burkinabè sans passer par un quelconque concours.
En effet, les intéressés estiment avoir consenti des sacrifices durant les années scolaires passées. Au regard de ce contexte, ceux désirant exercer la profession de professeur des lycées et collèges souhaitent transmettre une demande d’intégration dans la Fonction publique et y être intégrés. Cela, conformément à la loi 080-2015/CNT portant statut général de la Fonction publique.
Pour 100 000 F CFA et plus
« Nombre de nos collègues veulent qu’on les intègre dans la Fonction publique », a indiqué Larba Pierre Tindano, secrétaire général de la Coordination des professeurs du PEJEN. Outre la satisfaction de cette demande, ces enseignants veulent qu’on se penche sur leurs carrières et leur rémunération. Les bénéficiaires du projet réalisent les mêmes tâches que leurs collègues professeurs titulaires de chaque discipline. 100 000 F CFA est leur salaire mensuel.
Ces personnels attendent donc « une rémunération conséquente pour faire face correctement à leurs obligations sociales », selon le secrétaire général adjoint de la Coordination, Assane Zoromé. Car « le contrat de prestation des services ne comprend aucune forme de protection sociale », argue-t-il.
Notons qu’une formation pédagogique de trois mois est offerte aux professeurs du programme. Mais ces derniers la jugent insuffisante et concluent que « le risque est trop énorme de continuer à développer ce programme dans l’éducation ».
Le mémorandum de septembre est resté sans suite
En collaboration avec la Fédération des syndicats des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER) la Coordination avait un remis un mémorandum au gouvernement, en septembre 2017. Des propositions y avaient été faites. En plus de l’intégration dans la Fonction publique, ce mémorandum préconise l’orientation des autres bénéficiaires, selon leurs domaines de prédilection.
Lancé à la rentrée scolaire 2016-2017, le Programme d’emploi des jeunes pour l’éducation nationale (PEJEN) a enrôlé 4 200 professeurs. 3 150 ont été recrutés à la rentrée 2017-2018 et 2 100 pour l’année scolaire en cours.
Mariam Ouédraogo (Stagiaire)
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
Commentaires récents