Le ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, Marie Laurence Ilboudo/ Marshall, a procédé, ce mardi 27 novembre 2018 à Ouagadougou, au lancement officiel de la série de formations de 200 femmes en entrepreneuriat et de 500 femmes sur les filières agricoles. Des formations qui se tiennent dans le cadre du Projet d’appui à la transformation et à la création d’emplois (PATECE), projet financé par la Banque africaine de développement (BAD). Objectif global, contribuer au renforcement des capacités des femmes des treize régions du Burkina.
Le top de départ de la série de formations en entrepreneuriat de 200 femmes des treize régions du Burkina et de 500 femmes dans les principales filières de production, a été donné ce mardi 27 novembre 2018 à Ouagadougou, par la première responsable du département en charge de la Femme, Laurence Ilboudo/Marshall. Une occasion pour elle de montrer l’importance de l’entrepreneuriat féminin dans l’économie nationale.
- Les femmes venues des différentes régions du Burkina participent à la formation sur l’entrepreneuriat
Selon elle, l’entrepreneuriat féminin constitue un levier important pour l’autonomisation économique des femmes et des filles et il induit des bénéfices sur la croissance et la performance économique des Etats. Cependant, malgré les efforts entrepris à tous les niveaux dans ce domaine, les femmes représentaient, en 2015, environ 20% des promoteurs d’entreprises formelles, a-t-elle expliqué.
Et d’indiquer que des enquêtes réalisées en 2018 par la Maison de l’entreprise ont montré que plusieurs obstacles entravent l’entrepreneuriat féminin. « L’accès aux financements pour 55% des enquêtés, le manque de confiance en soi pour 51% et d’accompagnement technique pour 37% », a révélé la ministre.
C’est pourquoi les formations lancées par le ministère permettront de renforcer le leadership et l’estime de soi des bénéficiaires ainsi que leurs aptitudes à mieux gérer leurs unités économiques. Une initiative qui, selon Laurence Marshall Ilboudo, répond à un double impératif qui est, d’une part, de renforcer la capacité entrepreneuriale des femmes et, d’autre part, de favoriser l’émergence d’une nouvelle gestion des entreprises. Ce qui est une condition préalable à la conquête de marchés nationaux et internationaux.
- Edwige Ninon Sankara, directrice générale de l’autonomisation économique de la femme
Modules dispensés
Concernant les formations, la directrice générale de l’autonomisation économique de la femme, Edwige Ninon Sankara, a noté que plusieurs modules sont au programme. Il y aura, entre autres, l’élaboration d’un plan d’affaires, les techniques de recherche de financement et de transformation de produits locaux, la planification financière, le marketing commercial, les normes de qualité des produits transformés, des techniques et normes d’emballage.
Et d’ajouter que le ministère ne s’arrête pas seulement aux formations ; il initie d’autres activités en vue d’accompagner les femmes, et dispose d’un système de suivi pour voir comment elles s’approprient les différentes aptitudes et les connaissances reçues. Et au-delà de ces activités, il est prévu également une dotation en matériel de technologie et un accompagnement dans le cadre de la commercialisation de leurs produits, a-t-elle laissé entendre.
Tout en précisant qu’à tire d’exemple, le ministre a accompagné un certain nombre de femmes pour participer à la 15e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) et dernièrement à la Foire internationale de Lomé. « Tout cela pour dire que le ministère intervient sur toute la chaîne, non seulement au niveau de la production mais aussi au niveau de la transformation et la valorisation à travers la commercialisation ».
Yvette Zongo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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