L’Autorité de mise en valeur de la vallée du Sourou (AMVS) a été créée depuis 1986 avec pour mandat, la mise en valeur de toutes les potentialités de la Vallée du Sourou. Elle est un Etablissement public à caractère administratif (EPA) qui intervient au niveau du développement rural à travers les infrastructures d’irrigation et les grands aménagements hydro-agricoles. Plaçant la Vallée du Sourou au cœur de ses objectifs, l’AMVS a déjà travaillé à emblaver plus d’un millier d’hectares de terres dans sa zone d’intervention.
Selon les données de l’AMVS, 6 558 hectares de terres sont aménagés et cela donne une production annuelle qui varie entre 120 000 et 150 000 tonnes. Pour la dernière campagne agricole, les productions suivantes ont été enregistrées : 18 000 tonnes de maïs, 10 000 tonnes de riz, 79 000 tonnes d’oignon, 8 000 tonnes de tomate.
A la vallée du Sourou, environ 12 000 ménages agricoles travaillent. Quinze coopératives agricoles, plus de 100 groupements de producteurs, 17 Organisations des usagers de l’eau agricole (OUEA) et huit unions ont été créés. En plus des spéculations de base, d’autres potentialités agricoles peuvent être pratiquées au niveau de la Vallée du Sourou. Ce sont entre autres les cultures telles que les bananes, les papayes, le cacao, le blé et le tournesol.
Avec sa vaste étendue d’eau (stockage de surface : 600 millions de mètres-cubes), la Vallée du Sourou offre la possibilité de faire également de la pisciculture et de l’élevage. C’est aussi une opportunité touristique pour les nationaux et les touristes venus d’autres pays.
Les possibilités et les potentialités qu’offre la Vallée du Sourou et la manière de les exploiter ont amené les dirigeants actuels à rencontrer le Premier ministre Paul Kaba Thieba, le lundi 1er octobre 2018. La vision de l’établissement dirigé par Robert Ouédraogo est de faire de l’AMVS une société d’économie mixte, en vue d’une mise en œuvre du Pôle de croissance du Sourou.
Les contraintes à la mise en valeur des potentialités de la Vallée du Sourou sont entre autres l’accessibilité du site. Tous les accès à la vallée sont dégradés. Cela donne augmente le coût du transport des productions et engendre des pertes énormes de produits et une faible compétitivité des produits. A cela s’ajoute la dégradation des périmètres aménagés.
Sur les 6 558 ha aménagés, 3 812 ha sont à réhabiliter. Cela cause une baisse des capacités productives des OP (difficultés d’approvisionnement en intrants, engrais, semences et pesticides) et aussi une baisse de la fertilité des sols, la pression des ravageurs, le problème de commercialisation des produits agricoles de la vallée et l’endettement.
Pour les perspectives, l’AMVS prévoit la réhabilitation des anciens périmètres avec une priorité accordée aux ouvrages de ceux des neuf périmètres OUEA (1 435 ha). Déjà, 1 995 ha sont réhabilités, soit 52,25%. Mais d’ici au 31 décembre 2018, l’AMVS compte atteindre 2 670 ha, soit 70%. Pour l’électrification des stations de pompage des anciens périmètres, la structure priorise les stations des neuf périmètres OUEA.
Déjà, 33 moteurs sont acquis, sept stations électrifiées sur les neuf prioritaires. L’AMVS ne compte pas en rester là. Dans l’avenir proche, c’est-à-dire d’ici au 31 décembre 2018, elle travaille à l’extension du réseau électrique et l’installation des autres moteurs pour les stations des périmètres OUEA.
Pour la fertilité des sols et la gestion des ravageurs, l’AMVS programme de mettre en œuvre des plans d’actions. Ce sont entre autres l’appui-conseil aux OUEA et aux producteurs, la supervision et le contrôle des travaux, le renforcement des capacités des producteurs et de leurs organisations. Pour atteindre les objectifs dessus cités, l’AMVS recherche des financements pour opérationnaliser certains volets des plans tels que les recrutements des agents, l’acquisition de matériels scientifiques et d’équipements.
Pour les nouveaux aménagements, l’AMVS compte aménager, sécuriser et mettre en valeur les terres (intensification et diversification des produits), promouvoir la mise ne place des infrastructures, renforcer la résilience des exploitations familiales, améliorer les revenus des ménages agricoles, promouvoir l’entreprenariat agricole, créer des emplois (pour les femmes et les jeunes).
Au titre des nouveaux aménagements (PNDES 2016-2020), des superficies seront emblavées dans les localités de la Kossi et du Sourou. A Dangoumana et à Sono, dans la Kossi, 2 000 ha seront aménagés pour chaque localité. A Di et Bissan, dans la province du Sourou, 1 500 ha seront également aménagés pour chaque localité.
Au total, ce sont 7 500 ha de périmètres aménagés qui sont attendus pour les aménagements du côté du Plan national de développement économique et social (PNDES).[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]
David Demaison NEBIE
LeFaso.net
Source: LeFaso.net
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