La Direction de la prévention et du contrôle des maladies non-transmissibles, en collaboration avec l’ONG Christoffel-Blinden Mission, a commémoré, en différé, ce lundi 29 octobre 2018, la Journée mondiale de la santé mentale. Au programme, il y avait une rencontre de plaidoyer à Ouagadougou, qui a réuni les structures et les personnes ressources concernées par la problématique de la santé mentale au Burkina Faso. L’objectif est de propulser l’offre et améliorer la qualité des actions de santé mentale en faveur des populations.
Dans le cadre de la commémoration de la Journée mondiale de la santé mentale, célébrée chaque 10 octobre, la Direction de la prévention et du contrôle des maladies non-transmissibles (DPCM) et l’ONG Christoffel-Blinden Mission (CBM) ont organisé, ce lundi 29 octobre à Ouagadougou, une rencontre de plaidoyer en direction des structures, des partenaires et des personnes ressources sur la problématique de la santé mentale au Burkina Faso.
Pour faire face à la prise en charge coûteuse des troubles mentaux dans notre pays, la DPCM, appuyée par l’ONG CBM international, à travers le projet « Santé mentale pour tous au Burkina Faso », travaille à rendre cette prise en charge pratique et accessible pour les personnes atteintes de troubles mentaux.
Cette rencontre se veut un cadre d’échanges pour présenter la situation des troubles mentaux au Burkina, le niveau de mise en œuvre du Plan stratégique de santé mentale, les perspectives face à l’émergence de nouveau défis et les possibilités de contribution des partenaires.
- Ousseni Badini répresentant de CBM
Pour le directeur pays de CBM, Ousseni Badini, « CBM définit la santé mentale comme étant une priorité de nos actions au Burkina Faso, et CBM, dans le cadre de sa stratégie au Burkina, a défini la santé mentale comme faisant partie des sept thématiques prioritaires sur lesquelles nous avons décidé de travailler pour les cinq prochaines années ».
Après la première phase du projet « Santé mentale pour tous au Burkina Faso » (2013-2017), une seconde phase est prévue pour couvrir cinq districts sanitaires (Gaoua, Diébougou, Nouna, Dédougou et Koupéla) pour la période allant de janvier 2019 à décembre 2022. Cet élargissement a pour but de consolider les acquis et surtout renforcer la qualité de la mise en œuvre des actions.
- Dr Paulin.k (1)
« Quand on parle de santé mentale, les gens vont aller chercher les fous dans les rues. Il n’y a pas qu’eux ; même nous tous… la dépression et d’autres maladies. Il faudrait qu’on puisse montrer que le besoin est de plus en plus important et qu’il faut qu’on s’associe pour mobiliser les moyens pour aller à la lutte contre cette maladie », a confié Dr Paulin Somda de la DPCM.
Dans la lutte contre les maladies mentales, le projet manque de ressources humaines qualifiées. La carence de spécialistes dans la prise en charge des troubles mentaux est une grosse difficulté.
Le problème des médicaments a aussi été évoqué. Les firmes n’en produisent pas assez, rendant les coûts élevés.
Au cours de cette rencontre d’échanges, les acteurs apporteront des contributions avisées pour améliorer la prise en charge des troubles mentaux.
Issoufou Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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