Au cabinet du Ministère de l’économie, des finances et du développement (MINEFID), à Ouagadougou, la ministre Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori et le responsable pays de la Banque africaine de développement (BAD) au Burkina Faso, Pascal Yembiline, ont procédé à la signature de deux conventions de financement sous forme de don.
C’était dans l’après-midi du vendredi 26 octobre 2018, sous le regard attentif du ministre des Infrastructures, Eric Bougouma ; et en présence de Jean Lamy, ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso.
Ce fut un après-midi empreint de bonnes nouvelles au cabinet de la Ministre de l’économie, des finances et du développement (MINEFID). En effet, deux conventions de financement sous forme de don ont été signées entre le gouvernement du Burkina Faso, représenté par la ministre Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, et le responsable pays de la Banque africaine de développement (BAD) au Burkina Faso, Pascal Yembiline.
La première convention, d’un montant estimé à 18,370 milliards de F CFA, concerne l’accord de rétrocession du don de l’Union européenne pour le financement du projet de renforcement de la route communautaire Cu2a, section Gounghin-Fada N’gourma-Piéga-frontière du Niger. La seconde, quant à elle, concerne le financement du Projet d’appui à l’emploi des jeunes et le développement des compétences en Milieu rural (PADEJ-MR). 8,7 milliards de F CFA, c’est le montant approximatif de cette convention.
Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, avant de parapher lesdites conventions, a fait savoir toute leur importance, notamment pour ce qui est du financement du projet de renforcement de la route communautaire Cu2a. « Cette signature marque le coup de pioche des travaux effectifs », a-t-elle déclaré.
C’est ce qu’explique, en d’autres mots, l’autre signataire, Pascal Yembiline. « Le montant de 28 millions d’euros équivalant à 18,37 milliards de F CFA de la Facilité d’investissement pour l’Afrique de l’Union européenne, au titre de la convention de délégation en vue d’une gestion indirecte (PAGoDA), a contribué à boucler le financement du projet d’un coût total de 126,23 milliards de FCFA dont les autres contributeurs sont l’Etat burkinabè (17,50 milliards de F CFA), la Coopération japonaise (28,75 milliards de FCFA), la Commission de l’UEMOA (1,70 milliard de F CFA), et la BAD (60 milliards de F CFA) », a-t-il détaillé.
L’objectif sectoriel du projet, poursuit-il, est de contribuer au renforcement de l’intégration régionale et à la croissance des échanges intra-régionaux de la zone UEMOA. L’objectif spécifique, c’est d’améliorer le niveau de service de la route et les conditions de vie des populations dans la zone d’intervention du projet.
Revenant au PADEJ-MR, il avoue qu’il interviendra dans quatre régions du Burkina Faso (Nord, Centre-Nord, Boucle du Mouhoun et Centre-Ouest) et contribuera à la création des conditions favorables d’une croissance économique plus inclusive, à même de réduire le chômage et le sous-emploi des jeunes.
« Le PADEJ-MR a été conçu pour être un modèle et une innovation qui devraient à terme être élargis à l’ensemble du pays et impliquer plus de partenaires techniques et financiers », note plus loin Pascal Yembiline.
Le ministre des Infrastructures, Eric Bougouma, témoin oculaire de ces signatures, a, au nom du gouvernement burkinabè, dit toute sa gratitude et ses sincères remerciements, tout en rassurant de l’implication du gouvernement dans le suivi des ressources qui seront engagées, et aussi dans le respect des délais de mise en œuvre des projets.
Avant cela, il a fait étalage de ce qui pourrait être réalisé à travers la signature de ces accords de financements. « Amélioration de la desserte du Burkina Faso par la réalisation d’infrastructures aux normes communautaires et internationales du projet, amélioration de la mobilité des populations et la qualité des services de transports à travers la réduction des coûts de transport, la sécurité des usagers… », a cité le ministre des Infrastructures en ce qui concerne la première convention.
Pour ce qui est des possibilités de la deuxième convention, « faire des formations en entreprenariat dans le domaine de l’agriculture au profit de 5 000 jeunes dont 50% de femmes, faciliter l’incubation de 350 jeunes diplômés de l’enseignement supérieur dont 50% de femmes dans le secteur agro-sylvo-pastoral, faciliter l’insertion professionnelle de 650 jeunes dont 50% de femmes, etc. », a énuméré Eric Bougouma.
Tambi Serge Pacôme Zongo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
Commentaires récents