Du 24 au 28 septembre 2018, des technologistes biomédicaux bénéficient d’une formation et d’un recyclage sur les techniques de prélèvement dans les cas suspects de fièvres hémorragiques virales et sur l’envoi sécurisé des prélèvements au Laboratoire national de référence des fièvres hémorragiques virales. Cette session de formation, dont la cérémonie d’ouverture s’est tenue ce lundi 24 septembre 2018, est organisée par ledit laboratoire logé au sein du Centre Muraz.

La fièvre hémorragique virale est une affection grave parfois associée à des saignements et pouvant être due à un certain nombre de virus. Au nombre de ces Fièvres hémorragiques virales (FHV), on peut citer la dengue, la maladie à virus Ebola, la fièvre de Lassa, la fièvre jaune, la fièvre de la Vallée du Rift, la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, etc.

En 2014, le Burkina Faso a enregistré dix alertes de cas suspects de maladies à virus Ebola qui se sont avérés négatifs. Un plan de riposte a été élaboré et un Laboratoire national de référence des fièvres hémorragiques virales créé au sein du Centre Muraz. Tous les prélèvements de cas suspects de fièvres hémorragiques virales au Burkina Faso sont effectués par ce laboratoire.


En vue donc de couvrir l’ensemble du territoire national et au regard du caractère expansif des FHV, la décentralisation du prélèvement de sang s’est imposée comme une nécessité, surtout dans les zones à haut risque. Cela est d’autant plus nécessaire que les symptômes de ces fièvres sont difficiles à distinguer de celles des maladies courantes comme le paludisme, la typhoïde ou encore les infections bactériennes. D’où l’importance d’analyses en laboratoire.

C’est donc ce qui a motivé le Laboratoire national de référence des fièvres hémorragiques virales à initier cette session de formation et de recyclage en techniques de prélèvement de sang et d’écouvillonnage des cas suspects de FHV au profit des technologistes biomédicaux. La formation est axée essentiellement sur les virus hautement pathogènes classés 4, comme le virus Lassa et le virus Ebola, précise Dr Thérèse Kagoné, directrice générale du Laboratoire national de référence des fièvres hémorragiques virales.


Cinq jours durant, les participants bénéficieront d’une formation aussi bien théorique que pratique. La première phase théorique consistera à renforcer leurs capacités sur les connaissances techniques en ce qui concerne les fièvres hémorragiques virales. La seconde phase sera, elle, consacrée à la pratique, notamment les techniques de prélèvement sécurisé, le port et le retrait de l’équipement de protection individuel pour tout prélèvement, le conditionnement des échantillons pour le transport des régions vers le Laboratoire mobile P3 qui a été acquis grâce au soutien de l’Union européenne.

Pour le Dr Samba Diallo, représentant la secrétaire générale du ministère de la Santé, cette formation est essentielle, parce que ces virus sont très contagieux et il convient que les technologistes biomédicaux soient suffisamment outillés pour éviter tout risque de contamination. Il n’a donc pas manqué d’exhorter les participants à mettre en pratique sur le terrain, ce qu’ils auront appris au cours de cette session de formation.

Justine Bonkoungou

Lefaso.net

Source: LeFaso.net