Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ex-parti au pouvoir, s’est prononcé, ce mercredi 19 septembre 2018 à Ouagadougou, sur la situation nationale. C’était à travers une conférence de presse présidée par le vice-président chargé des questions politiques, Achille Marie Joseph Tapsoba.
Une passerelle pour aborder la question sécuritaire, jugée « des plus délétères » depuis l’indépendance du pays. « Ceux qui nous gouvernent aujourd’hui ont fait la preuve de leur incapacité à diriger le pays. Au point où ils voient du noir partout, allant jusqu’à faire courir la rumeur que notre parti et nos militants sont derrière les attaques terroristes qui ont pris une autre envergure avec les assassinats de religieux », affirme le vice-président chargé des questions politiques du CDP, Achille Marie Joseph Tapsoba, précisant que son parti n’a aucun lien avec un groupe terroriste.
Les responsables du parti estiment que toute accusation portée sur l’ancien régime engage la responsabilité de Roch Kaboré, Simon Compaoré et du défunt Salifou Diallo.
Pour les conférenciers, le MPP et ses alliés ont montré leur incapacité à gérer le Burkina. « Ils ne savent que jouer à la politique de l’autruche. (…). Leur sport favori est de vilipender les opposants qui ne font que des critiques objectives pour le bien-être des populations. Les griefs qu’ils [responsables du MPP, ndlr] ont dressés pour quitter le CDP étaient en réalité la gangrène qu’ils avaient eux-mêmes causée », soutiennent les responsables du parti.
Attaques terroristes, misère et précarité, crise du logement avec en sus la flambée des prix des parcelles, corruption et népotisme, dégradation des libertés fondamentales, politisation de l’administration, morosité de l’économie…, sont entre autres les tares soulevées à la charge du pouvoir en place.
Selon le vice-président chargé des questions politiques, plusieurs cadres du CDP ont été approchés, consultés pour des postes de responsabilité administrative, mais avec la seule et unique condition qu’ils quittent le CDP pour rejoindre le MPP. « Quand c’est une personne, on peut dire que c’est isolé.
Mais quand ça devient monnaie courante, on approche nos cadres pour leurs valeurs et leurs compétences pour leur dire : ‘on voulait vous nommer mais il y a un problème…’ », confie Achille Marie Joseph Tapsoba, pour illustrer la politisation de l’administration.
Fort de la situation sécuritaire, le CDP « appelle à l’unité nationale contre le terrorisme et à la contribution de tous les citoyens et les invite à collaborer avec les forces de défense et de sécurité en signalant tous les faits et actes suspects ».
C’est pourquoi ont-ils invité les militants et tous les Burkinabè « soucieux du bien-être » du pays, à se mobiliser le 29 septembre 2018 pour la marche-meeting de l’opposition.
« Que chacun sensibilise son voisin ou son parent pour la bonne cause de la sortie de l’opposition politique burkinabè qui veut faire un barrage aux pratiques dilatoires du MPP et de ses alliés… », exhortent les responsables du CDP.
O.L
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
Commentaires récents