Ouagadougou abrite, les 20 et 21 septembre 2018, un colloque international sur le bilan des expériences et réponses aux problèmes critiques en matière d’assainissement au Burkina Faso. Initié par International Water and Sanitation Center (IRC), sous la supervision du ministère de l’Eau et de l’Assainissement, ce colloque est destiné aux spécialistes, professionnels et décideurs, aussi bien au niveau opérationnel qu’au niveau stratégique.

86 milliards de francs CFA. Bon an, mal an, c’est ce que perdrait le Burkina Faso dans les dépenses causées par le manque d’assainissement, selon une étude de la Banque mondiale réalisée en 2012. Aussi, selon le rapport-bilan 2017 du Plan national d’Assainissement des eaux usées et excréta (PN-AEUE), le taux d’accès à un assainissement adéquat est de 15,1% en milieu rural et de 38,6 % en milieu urbain. En dépit des efforts déployés çà et là par les acteurs, la situation est préoccupante.

Aussi, au regard de la faible capitalisation des expériences qui empêche d’apprécier les progrès, une halte est nécessaire. D’où l’organisation d’un colloque de 48 heures, initié par IRC, pour présenter et discuter des expériences et problématiques les plus récentes et les plus pertinentes en matière de promotion de l’hygiène et de l’assainissement.


Supervisé par le ministère de l’Eau et de l’Assainissement et financé par l’UNICEF, le colloque se tient sous le thème « Vers l’hygiène et l’assainissement durables pour tous » et est organisé autour de cinq axes stratégiques : les nouveaux paradigmes de l’Objectif de développement durable (ODD) 6.2 à l’épreuve de la réalité, l’approche fondée sur les droits humains, la promotion de l’hygiène et de base, le service public et le développement des opérateurs privés.


Pour le ministre en charge de l’Assainissement, Ambroise Niouga Ouédraogo, cette activité, qui devrait dégager des propositions à même de permettre d’améliorer la mise en œuvre du PN-AEUE, « s’inscrit dans une bonne gouvernance du secteur de l’eau et de l’assainissement, et contribuera également à la mise en œuvre du Plan d’action sectoriel de gestion des connaissances ». Et il a invité la société civile à continuer de jouer son rôle d’animateur des dynamiques de réflexions et d’actions aux côtés de l’État.

Tout en rassurant les différentes parties de l’engagement de l’UNICEF à rester à leurs côtés dans « cette noble aventure », Dr Anne Vincent a soutenu une fois de plus que « la santé des populations et des enfants est et doit rester une valeur universelle, comme les droits qui s’y attachent ».

Herman Frédéric Bassolé

Lefaso.net

Source: LeFaso.net