Le groupe parlementaire MPP (Mouvement du peuple pour le progrès) a tenu ses 2es journées parlementaires de l’année 2018 à Tenkodogo, dans la province du Boulgou (http://lefaso.net/spip.php?article85459). En marge de cette rencontre, les députés du parti au pouvoir ont effectué une visite à Garango, une commune urbaine située à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de la province. Après une visite aux autorités coutumières, ils ont échangé avec les jeunes et les femmes de la commune, à l’hôtel de ville. Puis, Lassina Ouattara et ses camarades ses sont rendus à Tangaré, au secteur 12 de Garango. Là, ils ont visité les « ruines » d’un barrage dont la digue a cédé dès sa mise à eau. Plus de dix ans que les populations attendent sa réhabilitation.
Ainsi, en lien avec le thème de leurs journées parlementaires, ils ont rencontré les femmes et les jeunes de Garango. Cette rencontre à la mairie de ladite commune a été l’occasion de discuter de leurs préoccupations qui se résument en « emploi pour les jeunes, emploi pour les femmes ».
- le maire de Garango
Autre préoccupation reprise par la quasi-totalité des participants, c’est la question du barrage de Tangaré dont la digue a cédé depuis une dizaine d’années. Les parlementaires ont effectué le déplacement sur les « ruines » de ce barrage pour constater les dégâts. « Ce barrage, qui a été vraiment un grand espoir pour la population de Garango en termes de production agricole, n’a pas tenu plus d’une année. Dès sa mise à eau, elle a cédé, je pense depuis 2007. Depuis lors, les différentes autorités nous ont toujours promis de le réhabiliter.
Nous sommes dans l’attente, mais l’attente commence à être trop longue. Les chefs coutumiers, les jeunes, les femmes… commencent à s’impatienter. Ils ont saisi l’occasion de cette rencontre pour dire aux parlementaires quel est leur désarroi et leur demander d’être leurs porte-parole auprès de l’exécutif pour que le ministre de l’Eau prenne en compte leurs préoccupations », a expliqué Jean Célestin Zouré, le maire de Garango, par ailleurs député de la province sous la bannière de l’UPC (Union pour le progrès et le changement).
- photo de famille au palais royal de Garango
Le plaidoyer semble avoir été entendu par les parlementaires. « C’est des ruines de barrage que nous avons vues ici. C’est de la colère et de la désolation parce que beaucoup d’argent de l’État a été investi ici pour un barrage qui n’a pas tenu un an. C’est un grand manque à gagner pour les populations.
C’est une perte d’opportunité d’emplois pour les jeunes et les femmes. Nous allons demander au gouvernement de mettre ce barrage sur la liste des barrages prioritaires à réhabiliter », a confié Lassina Ouattara, président du groupe parlementaire MPP.
Les populations n’attendent que cela. Le Boulgou a un taux élevé d’exode parce que la jeunesse ne trouve pas à s’occuper sur place. « Ce barrage réhabilité permettra à une centaine de jeunes et de femmes de faire de la culture de contre-saison. En même temps, ça leur donne une raison de se fixer sur leur terroir. C’est dire donc que c’est un enjeu important pour le développement de notre commune », a plaidé le député-maire. Ce plaidoyer sera-t-il suivi d’effet ? C’est l’espoir de toute une commune.
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Moussa Diallo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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