Le référendum pour l’adoption de la nouvelle Constitution burkinabè est prévu pour dimanche, 24 mars 2019, a annoncé le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry, dans un tweet ce dimanche 26 août 2018. L’adoption de cette nouvelle Constitution permettra au pays de passer à la 5e République.
C’est ce qu’a annoncé le président de la commission électorale nationale indépendante via un tweet (https://twitter.com/CeniBurkina/status/1033705840140840961).
Il s’agira, pour les citoyens, de répondre par « oui » ou par « non » à cette nouvelle Loi fondamentale. Si le « oui » l’emporte, la Constitution sera adoptée, synonyme d’un passage à la 5e République. En revanche, si la majeure partie des Burkinabè votent le « non », elle sera considérée comme rejetée.
La nouvelle Constitution comporte plusieurs innovations dont la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux. En clair, aucun président ne pourra diriger le Burkina pendant plus de dix ans.
De nouveaux droits sont consacrés. Il s’agit de l’accès à l’eau potable, l’accès à un logement décent et la reconnaissance du droit à la désobéissance civile.
En prélude à ce suffrage, une opération de révision du fichier électoral sera initiée. Elle permettra de prendre en compte les Burkinabè en âge de voter, et dont les noms ne figurent pas sur le fichier électoral actuel.
Le projet de Constitution avait été remis en novembre 2017 au président du Faso. Celui-ci avait entamé des consultations avec la classe politique dans le but de trouver un consensus sur la voie d’adoption. Il fallait faire le choix entre la voie parlementaire et la voie référendaire. Finalement, c’est la seconde voie qui sera retenue.
Cependant, le pays doit faire face à plusieurs défis.
D’abord, on le sait, la situation économique est morose. Il va falloir trouver des voies et moyens pour mobiliser les ressources financières nécessaires. Ensuite, avec l’adoption du nouveau code électoral, il est fait obligation au gouvernement de faire participer la diaspora aux différentes consultations électorales. Ce serait un premier test en attendant l’élection présidentielle de 2020. Enfin, l’un des grands défis, et pas le moindre, est non seulement d’enrôler les populations du nord, mais d’y tenir effectivement le scrutin.
Cette partie du Burkina fait face à des actes terroristes répétés. Il faudra donc nécessairement assurer la sécurité pour que les activités de la CENI puissent se faire normalement.
Le gouvernement, de retour des vacances, va, certainement, prendre des mesures pour l’officialisation du processus.
Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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