L’artiste-musicien Sana Bob, par ailleurs promoteur de l’association « Beogo-Yiinga », a officiellement lancé, au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi, 23 août 2018 à Ouagadougou, la tournée nationale sur le thème « vivre ensemble », un évènement qui vise à promouvoir la cohésion sociale. Ce périple qui a, en réalité, démarré depuis mai 2018, s’étend jusqu’en juin 2019 et va concerner toutes les treize régions du Burkina.
Co-parrainée par le Larlé Naaba Tigré ; le ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, Marie Laurence Ilboudo et celui du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, cette tournée est placée sous le thème « Vivre ensemble : culture, union et développement ».
Selon ses promoteurs, l’objectif global de la tournée nationale « Vivre ensemble » est de renforcer les bases culturelles et traditionnelles d’union, de cohésion sociale, tout en cultivant l’élan de consolidation de la citoyenneté, d’amour et d’intégration.
C’est une tournée qui se tiendra, en effet, sur une durée d’une année (mai 2018-juin 2019) à travers les treize régions du Burkina. Selon le promoteur de l’évènement, l’artiste-musicien Sana Bob, « cette tournée se déroulera à travers une série de concerts évènementiels de sensibilisation avec des manifestations d’hommage aux rois et chefs coutumiers pour leur rôle dans le maintien du vivre-ensemble ». Des hommages qui, selon lui, se traduiront à cet effet par des visites suivies de remise de certificats de reconnaissance. Officieusement partie depuis mai 2018, la tournée a déjà touché trois villes et s’étendra aux autres villes du pays.
- L’artiste-musicien Sana Bob parle de l importance du vivre ensemble dans la société
Selon le coordonnateur de l’activité, Abdoulaye Bamba, la tournée s’effectue sur deux grandes étapes. La première étape, celle des « villes juniors », a démarré depuis le 27 mai 2018 à Kombissiri et a pris fin à Djibo en juillet dernier, a-t-il indiqué. La dernière étape, celle des « villes seniors », débutera le 11 décembre prochain à Manga, pour ainsi communier avec la célébration de la fête de l’Indépendance, et va se poursuivre dans les grandes villes comme Ouahigouya, Dori, Fada, Dédougou, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou.
« Toucher et sensibiliser les populations sur l’importance du vivre-ensemble »
Pour un évènement d’une telle envergure, les attentes sont nombreuses. Et pour le promoteur, il y aura entre autres, plus de 20 000 spectateurs sensibilisés durant toute la tournée, des populations informées sur l’impératif du vivre-ensemble, une jeunesse également sensibilisée pour plus de citoyenneté, d’union et de développement. Dix-huit concerts et sept mini-concerts d’hommage sont prévus à cet effet. Parlant du budget global de cette tournée, même s’il n’a pas été totalement précisé, le coordonnateur a tenu à souligner qu’il est prévu au minimum quatre millions de F CFA pour chaque ville.
- Une vue des journalistes présents à la conférence de presse
« Vu les conflits auxquels sont confrontées nos populations, il faut trouver des alternatives pour résoudre ces maux et moi, en tant qu’artiste, je suis engagé dans ce combat », confie Sana Bob. Celui-là même que les Burkinabè appellent « artiste du peuple » pense qu’il est important de multiplier les initiatives pour assurer la veille continue et le renforcement des acquis traditionnels de paix et de vivre-ensemble.
Selon les organisateurs, la tournée permettra de toucher et de sensibiliser toutes les populations des treize régions à l’importance du vivre-ensemble. « La culture rassemble et la musique soigne », foi de Sana Bob, pour qui les efforts doivent être multipliés pour mieux approfondir le vivre-ensemble au sein de la société.
Outre ce combat pour le « vivre-ensemble », Sana Bob a d’autres actions dans le domaine de la santé, l’éducation et a également fait de la citoyenneté son cheval de bataille. Kundé d’or 2015, puis Marley d’or la même année, Sana Bob est connu à travers de nombreux autres évènements culturels dont les Nuits du « kaosweogo » ; la Tournée « saglgo », action scolarité ; le festival « wabange-paassé », etc.
« L’homme passe, mais ses actions restent, et moi, je souhaite qu’on parle de mes actions quand je ne serai plus là », a conclu l’artiste.
Yvette Zongo
Aicha Drabo (Stagiaire)
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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