Première étape des activités préparatoires de la VIIème Conférence au Sommet du Traité d’Amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso (TAC), la rencontre des experts burkinabè et ivoiriens s’est ouverte ce lundi, 23 juillet 2018 dans la capitale politique ivoirienne, Yamoussoukro (Yakro). C’est l’Hôtel des parlementaires, pied-à-terre des experts, qui abrite ces travaux qui vont durer 48 heures.
Il était peu après 23 heures, lorsque la délégation burkinabè est arrivée à son pied-à-terre. Accueil, remise de documents de base et de kits, installation, puis, rendez-vous est pris pour dès la matinée de ce lundi pour les travaux préparatoires de la Conférence au Sommet du TAC entre les deux Chefs d’Etat ivoirien et burkinabè, Alassane Dramane Ouattara et Roch Kaboré, le 27 juillet.
Deux jours durant, le travail des experts consistera, en commissions et en plénière, en l’évaluation des décisions et recommandations du VIème TAC, la validation des projets d’accord à signer lors de ce sommet, l’élaboration et l’adoption du projet de communiqué final, la validation de l’avant-projet d’ordre du jour de la session, l’examen et l’adoption de la réunion des experts eux-mêmes.
Pour ce faire, les participants sont répartis en quatre commissions. Il s’agit de la commission politique, diplomatie, intégration, défense, sécurité, coopération administrative et transfrontalière, justice ; la commission dédiée à la fluidité du trafic et la libre circulation des personnes et des Biens, des transports, des infrastructures routières, ferroviaires et aérienne, le commerce, l’économie, l’industrie, l’énergie, le pétrole, les mines, l’artisanat, le tourisme.
L’agriculture, le foncier rural, l’environnement, les productions animales et les ressources halieutiques, les eaux et forêts, la poste, la communication, les télécommunications et technologies de l’information, l’urbanisme et l‘Habitat sont l’affaire de la commission 3 tandis que la dernière commission est appelée à jeter son dévolu sur l’enseignement, la recherche scientifique, la solidarité, l’emploi, la fonction publique, la modernisation de l’administration, la jeunesse, la santé, le sport, la famille, la femme et l’enfant, les affaires sociales et culturelles.
La cérémonie d’ouverture des travaux, co-présidée par la directrice générale chargée des relations bilatérales (ministère des affaires étrangères) du Burkina, Olivia Rouamba, et le directeur Afrique du ministère des affaires étrangères de la Côte d’Ivoire, Éric N’Dry Camille, a été une aubaine pour les deux pays de réaffirmer leur engagement à faire de leur coopération, « un modèle de réussite ».
Ainsi, pour l’ambassadeur Olivia Rouamba, le TAC est un espoir pour les deux peuples, et même au-delà. Il se veut un « vecteur de promotion de valeurs tels que la paix, le vivre-ensemble, l’intégration des peuples, qui font partie des fortes aspirations de ces deux peuples respectifs ».
De l’avis de la diplomate, face aux nombreux défis socio-économiques qui jalonnent les voies du développement, un traité comme le TAC « constitue un véritable levier pour bâtir un meilleur lendemain au profit des deux peuples ». C’est pourquoi, tout en faisant mention aux devanciers pour les sillons tracés, elle s’est félicitée de la dynamique de coopération voulue par les deux gouvernements (burkinabè et ivoirien) qui se traduit par des concertations permanentes.
« Notre coopération se bonifie au fil des ans, depuis la signature le 29 juillet 2008 à Ouaga du TAC entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. (…). Aujourd’hui, plus qu’hier, nos engagements restent les mêmes, à savoir l’édification de l’axe Yamoussoukro-Ouagadougou à travers le développement de projet intégrateurs, l’amélioration du climat des affaires et la fluidification du trafic entre les deux corridors, la stimulation du processus d’intégration régionale et sous-régionale ainsi que la promotion du bien-être des peuples burkinabè et ivoirien », met-elle en exergue.
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Cependant, relève la directrice générale chargée des relations bilatérales, Olivia Rouamba, les deux Etats font face à de nombreux défis qui freinent leur élan de développement et dont les origines sont à la fois endogènes et exogènes. « En effet, notre monde est en proie à des crises politiques, alimentaires, financières, énergétiques et environnementales ainsi qu’à des fléaux tels que le terrorisme et l’extrémisme violent », a exposé Mme Rouamba.
Dans l’optique de relever ces défis, les pays du sud se doivent donc de nouer des liens de partenariat économiques qui servent leurs intérêts et demeurer solidaires dans l’adversité, poursuit-elle, avant de magnifier l’exemplarité de la coopération entre les deux Etats, qu’elle qualifie de « modèle réussi de partenariat sud-sud ».
Même regard pour le directeur Afrique du ministère des affaires étrangères de la Côte d’Ivoire, Éric N’Dry Camille, qui confie que c’est avec la même exaltation et le même enthousiasme, que les deux parties se retrouvent en ce moment à Yamoussoukro pour poursuivre l’œuvre entamée.
Outre les accords à évaluer, la présente session a, en ligne de mire, de nouveaux projets d’accord et de coopération. Ces projets d’accord concernent, entre autres, le domaine de l’économie numérique et de la poste, la coopération en matière de co-production, de formation et d’échanges cinématographiques et audiovisuels, l’Habitat et l’Urbanisme.
- Expert Adama Coulibaly du ministère de la communication
Pour Adama Coulibaly du ministère de la communication et des relations avec le Parlement, le repère des discussions entre les parties reste l’intérêt des peuples ivoirien et burkinabè. Au niveau de son département, explique-t-il, cette session est aussi celle d’un renforcement des liens entre les directions générales de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) et la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), les Editions Sidwaya (quotidien d’Etat burkinabè) et Fraternité Matin (quotidien d’Etat ivoirien), la Société Burkinabè de Télédiffusion (SBT) et l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) et les structures sœurs de la Côte d’ivoire. Pour l’expert Coulibaly, « c’est du concret ».
OL
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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