Sensibiliser et mobiliser les Burkinabè de l’extérieur pour une contribution efficiente et efficace au développement économique, social et culturel de leur pays, c’est l’objectif principal du Forum national de la diaspora, tenu du 11 au 13 juillet 2018 sous la présidence du Chef de l’Etat, Roch Kaboré.
Un des moments mémorables de cette assise a été l’opération don de sang. Cet acte s’est voulu symbolique pour montrer l’attachement des Burkinabè de l’extérieur à leur patrie. Ainsi, c’est, visiblement, avec joie et fierté que cet instant a été partagé dans la journée du 12 juillet 2018. Il n’a pas concerné que les Burkinabè de l’extérieur, des participants nationaux ainsi que des « amis » du Burkina y ont pris part.
Réaction de quelques donneurs !
Moustapha Ouédraogo, délégué du Soudan
Nous, Burkinabè vivant au Soudan, sommes au Forum pour, avant-tout, répondre à un appel de la patrie. L’étape de don de sang, que je salue, est très importante parce qu’aujourd’hui, le besoin en sang est énorme. Nous avons des femmes, des enfants… qui ont besoin de ce geste de nous pour survivre. C’était donc important pour moi de donner mon sang au nom de toute la communauté burkinabè du Soudan. C’est aussi pour montrer notre amour pour notre pays, le Burkina Faso. Personnellement, cela fait environ treize ans que je vis dans ce pays et chaque deux ans, je fais l’effort de séjourner ici au pays.
Stéphane Béti, journaliste ivoirien à Canal 2 International
- Stéphane Béti, journaliste ivoirien à Canal 2 International
Je fais partie de la délégation des délégués burkinabè de la Côte d’Ivoire. J’ai décidé de répondre à l’appel du don de sang ce matin parce que, le sang, c’est la vie. Il y a beaucoup de personnes qui sont aujourd’hui dans le besoin et nous pouvons, chacun, faire ce geste sans distinction d’ethnie, de religion ou de nationalité. Je suis un donneur régulier (j’ai même ma carte de donneur), je suis humaniste ; je suis sensible à tout ce qui touche à l’homme. Donc, chaque fois que je suis à mesure de donner le sang, et dans n’importe quel pays, je réponds à l’appel.
C’est une bonne chose que l’Etat burkinabè puisse réunir ses ressortissants de la diaspora dont beaucoup ont, contre vents et marées, réussi. Je prends le cas de la Côte d’Ivoire, si aujourd’hui ce pays est premier producteur de café et cacao, c’est grâce à ces Burkinabè que nous retrouvons dans les champs, ces gens qui se lèvent tôt le matin pour travailler dur. Aujourd’hui, si l’Etat burkinabè organise la diaspora, c’est une bénédiction et je salue véritablement ce forum qui, certainement, apportera un plus au Burkina dans quelques années par la force que représentent ces Burkinabè. Ça, je n’en doute pas. Le Burkina est un grand pays ; le pays des hommes intègres et il faut que lorsqu’on arrive dans ce pays, on sente vraiment qu’on est dans le pays de Thomas Sankara.
Sandrine Koudou, conseillère commerciale à PNBF (entreprise œuvrant dans l’immobilier)
- Sandrine Koudou, conseillère commerciale à PNBF (entreprise œuvrant dans l’immobilier)
Le don de sang pour moi, c’est d’abord un acte humain. Bien plus, j’estime que c’est un devoir pour tout être humain de donner son sang pour sauver des vies. Le sang étant un produit qu’on ne peut pas fabriquer, si nous ne l’offrons pas à ceux qui en ont besoin, d’où proviendra-t-il ? Il faut donc que les gens soient sensibles. On enregistre de nombreux cas malheureux, des décès, justement par manque de sang. Alors, si mon sang peut sauver des vies, pourquoi pas l’offrir, à chaque fois que possible. Je fais d’ailleurs partie des donneurs réguliers.
Aussi, dans le cadre social, la société dans laquelle je suis, PNBF, encourage beaucoup les actions sociales. Donc, à chaque fois que cela est possible, et que le besoin se fait sentir, je n’hésiterai pas.
Issa Bankoro, délégué des Burkinabè du Congo Brazzaville
- Issa Bankoro, délégué des Burkinabè du Congo Brazzaville
Ce geste, je l’ai posé au nom de tous les compatriotes vivant au Congo-Brazzaville à travers l’association, ABECO. Je l’ai fait parce que, s’ils étaient-là, ils allaient en faire autant. On l’a fait parce qu’on est convaincu que ça peut sauver la vie de nos parents, amis, frères et sœurs restés au pays. Ils ont offert le sang, c’est aussi pour montrer leur attachement à la mère patrie, pour dire que malgré le temps qu’ils passent dehors, ils restent attachés au pays. Le Burkina, c’est notre patrie et on ne s’en cache pas, on l’aime et tout le monde veut venir un jour s’y installer définitivement.
Saada Zida, participant national
- Saada Zida, participant national
Je suis d’abord un donneur régulier et à chaque fois que cela est nécessaire, j’offre mon sang. Je trouve que c’est une très bonne initiative d’organiser cette opération de don de sang au cours de ce forum. C’est une preuve d’humanisme de penser que ce geste va sauver de vies. En cette période de forte demande, je lance un appel aux populations à ce geste pour sauver des gens. Aussi, donner du sang fait également du bien à l’organisme de celui qui l’offre.
Aly Badra Ouédraogo, président du Rassemblement des patriotes pour le renouveau (RPR)
- Aly Badra Ouédraogo, président du Rassemblement des patriotes pour le renouveau (RPR)
Si nous disons aux gens de venir nous accompagner dans la réalisation de nos objectifs politiques, je crois qu’il faut des populations qui soient en bonne santé. Vous n’êtes pas sans savoir également l’importance qu’il y a à donner son sang ; parce qu’aujourd’hui, le CNTS (Centre national de transfusion sanguine) manque crucialement de sang. Donc, le don de sang est d’abord un acte purement citoyen et humaniste. Offrir son sang, que Dieu nous a donnés de façon gracieuse afin de sauver des personnes qui sont dans le besoin. C’est dans cet esprit que nous faisons ce geste ce matin, pour, en même temps, en tant que leader d’opinion, interpeller aussi nos concitoyens à aller dans ce sens ; parce que donner son sang, pour moi, c’est l’acte le plus noble qu’un individu puisse faire pour son prochain
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Source: LeFaso.net
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