Une fois de plus, le Conseil supérieur de la communication (CSC) fait parler de lui. Pas pour avoir auditionné ou sanctionné un média, mais pour la crise de gouvernance qui hante l’instance de régulation depuis des mois. Suite à la décision du vice-président de suspendre de ses fonctions le secrétaire général, Louis Modeste Ouédraogo, ce dernier a saisi en référé le juge administratif afin d’obtenir un sursis à exécution de cette décision.
La crise au CSC a pris une autre tournure. Après la bataille en interne et celle par presse interposée , les protagonistes ont quitté les tranchés pour prendre la direction des tribunaux. Le juge du Tribunal administratif a statué ce mercredi 20 juin 2018 sur le référé introduit par le secrétaire général du CSC, afin d’avoir un sursis à exécution de la décision du vice-président le suspendant de ses fonctions et nommant du même coup un intérimaire.
Le tribunal statuant en référé, contradictoirement en matière d’ordonnance et en premier ressort, a reçu en la forme la demande du secrétaire général de suspendre cette décision administrative, mais l’a rejeté au fond. Tout en mettant les dépens à sa charge. Cela signifie que le juge administratif ne voit pas de péril en la demeure pour décider de mesures conservatoires, donc les choses restent en l’état. Et la suspension maintenue.
Cette décision ne met pourtant pas fin à l’affaire en question, car le sieur Ouédraogo a du même coup introduit un recours en annulation de la décision le suspendant de ses fonctions. Dans les jours ou semaines à venir, le juge connaîtra donc du fond du dossier et chaque partie saura à quel saint se vouer.
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À moins que du côté de Kosyam, le capitaine qui a affirmé bien tenir le gouvernail du pays des Hommes intègres lors de son bilan de mi-mandat sur la chaîne nationale , ne mette fin à cette crise de gouvernance, en sifflant la fin de ce désordre qui n’honore pas l’institution de la Présidence du Faso.
Une crise qui rappelle surement pour certains, le douloureux souvenir du feuilleton polico-juridico-judiciaire qu’a connu la CAMEG (Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux).
Marcus Kouaman
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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