Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, a procédé au lancement officiel du logiciel de préparation et de suivi du budget-programme dans le secteur rural. C’était ce jeudi 21 juin 2018 dans la salle de conférence dudit ministère, en présence de l’ambassadeur du Royaume du Danemark au Burkina Faso, Ulla Naesby Tawiah.

Depuis janvier 2017, le pays des Hommes intègres a opté pour le budget-programme. Pour ce faire, le Programme de croissance économique dans le secteur agricole (PCESA), financé par le Royaume du Danemark et l’Etat burkinabè, a mis à la disposition des ministères en charge du secteur rural (Agriculture, Elevage, Environnement), une assistance technique pour faciliter la maîtrise de conduite du processus. Un processus qui a généré un logiciel pour faciliter l’élaboration et le suivi du budget-programme.


Selon l’ambassadeur du Royaume du Danemark au Burkina Faso, Ulla Naesby Tawiah, le budget-programme est une directive de 2009 de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), donc il était tout à fait normal pour son pays d’accompagner le Burkina dans cette nouvelle approche en développant ce logiciel qui faciliter le suivi. « C’est le premier logiciel développé au plan national », a-t-elle indiqué.


Pour le ministre en charge de l’Agriculture Jacob Ouédraogo, ce nouveau paradigme de gestion budgétaire, entré en vigueur au Burkina en janvier 2017, « consacre l’élaboration et l’exécution du budget de l’Etat sous un format budget-programme avec une plus grande responsabilité et redevabilité des acteurs ». Pour tirer profit des avantages de cette réforme, les défis a surmonté ne manquent pas. Il s’agit entre autres de l’impérieuse nécessité de coopération et d’organisation entre différentes structures et acteurs de mise en œuvre ; l’adoption du fonctionnement des « structures responsables de programme » à la démarche Budget-programme ; l’adoption et l’uniformisation des outils et modalités techniques de l’élaboration, de suivi et d’exécution budgétaire.


Plus de 400 acteurs chargés de la mise en œuvre de l’approche programme au niveau central et régional, ont déjà été initiés à travers des sessions intenses (remise d’attestations). Toute chose que le ministre a saluée à sa juste valeur.

En rappel, le PCESA a une subvention de plus de 33 milliards de F CFA et intervient dans cinq régions que sont l’Est, le Centre-Est, le Centre-Ouest, le Nord et le Sahel. Son objectif global est de contribuer à une augmentation de la productivité, des valeurs ajoutées et des revenus agricoles en vue de contribuer à une croissance économique nationale et à une réduction de la pauvreté.

Marcus Kouaman

Lefaso.net

Source: LeFaso.net