Initialement prévue pour ce mercredi 30 mai 2018, l’audience qui oppose Ali Guissou, chef de la Brigade commerciale du bureau des douanes de Ouaga-route, communément appelé « Ouagainter », et Salif Nikiéma, importateur, a été fixée au 6 juin prochain. Quant à la demande de liberté provisoire formulée par Me Armand Bouyain, avocat de M. Nikiéma, le juge l’a rejetée.

En rappel, Salif Nikiéma aurait été pris en flagrant délit de fraude portant sur une importation de sucre en poudre. Pour noyer son forfait, il aurait fait transférer une somme d’argent d’un montant de trois millions de F CFA à l’agent des Douanes, Ali Guissou. Exacerbé, ce dernier a alors transmis un procès-verbal au parquet, qui a engagé des poursuites. Conséquence : sieur Salif Nikiéma a été arrêté et conduit à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou. Il est incarcéré il y a douze jours de cela. Avant le procès, soit le 25 mai, ce dernier auraitinitié une procédure de citation directe contre le chef de la brigade commerciale du bureau des douanes de « Ouagainter », en lui reprochant une fraction de concussion. Ce mercredi 30 mai 2018 au eu l’audience dans le cadre de ce dossier.


« Aujourd’hui, nous ne pouvons pas défendre ce dossier, étant donné qu’il y a une injonction de procédure. Les deux dossiers ont été mis ensemble pour être jugés. Alors que nous n’avons pas les pièces de la première procédure », confie le bâtonnier Paulin Salambéré de la Société civile professionnelle d’avocats, par ailleursavocat de M. Guissou. C’est donc tout naturellement que la juridiction a procédé au renvoi du procès. Une nouvelle audience a été fixée au 6 juin prochain.

Dans sa plaidoirie, maître Armand Bouyain a demandé la liberté provisoire pour son client, qui se trouve être le président de l’Association des commerçants des marchés et yaars. « M. Nikiéma emploie près de 200 employés. Il va aller où ? Il reviendra comparaître. Il a à vous parler. Vous serez très étonné parce que c’est une victime. Il vous dira tout ce qui s’est réellement passé », a-t-il dit pour assurer de la bonne foi de son client. de conclure : « Nous sommes sereins dans ce dossier ».

A l’issue de quelques heures de débats, la juridictiona décidé de maintenir en détention Salif Nikiémajusqu’à la fin du procès.

Aïssata Laure G. Sidibé

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