La deuxième conférence de presse du gouvernement s’est tenue ce vendredi 25 mai 2018. Une occasion pour le ministre de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou, de se prononcer sur les questions d’actualité nationale.

« Ils n’ont pas été révoqués, ils ont été relevés de leur fonction. La nomination reste le pouvoir discrétionnaire du ministre. S’il ne veut pas de quelqu’un, il l’enlève, il n’a pas de justification à donner. Il le dira en Conseil des ministres, à ses collaborateurs », a noté le ministre de la Communication, au sujet des deux cadres du ministère de l’Économie qui ont été déchargés de leur fonction, au cours du Conseil des ministres du 24 mai 2018.

De l’avis du Conseil d’Etat sur l’illégalité du sit-in, le ministre de la Communication estime qu’il ne revient pas au gouvernement de commenter les décisions de justice. Et si des organisations syndicales n’approuvent pas cet avis et que des sit-in se tiennent toujours au Burkina, Rémis Fulgance Dandjinou soutient : « Le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction au plan administratif, a pris une décision et nous allons l’appliquer. Après le renvoi des réquisitions, on fait des constats. Ce n’est pas une bagarre avec quelqu’un. Ceux qui doivent être sanctionnés, le seront.


Il n’y a pas de privilège pour qui que ce soit ». Aussi, face aux multiples grèves qui paralysent le monde du travail, le ministre de la Communication dit espérer que la conférence sur les rémunérations pourra apporter des réponses dans les mois à venir.

« Ça fait deux ans et demi que nous sommes en grève.

À un moment donné, il faut qu’on se demande ce que nous recherchons au final, car comme le dit le chef de l’Etat, on ne peut partager que ce que nous avons produit. Nous espérons que la conférence sur les rémunérations pourra apaiser ou calmer la situation dans les prochains mois », a-t-il ajouté.

Actualité oblige, la rupture des relations diplomatiques entre le Burkina et la Chine Taïwan a été de nouveau évoquée. Le ministre de la Communication a rappelé que cette décision s’inscrit dans la volonté de notre pays de nouer « des partenariats qui puissent être utiles et structurants ».

Reconnaissant les multiples investissements de Taïwan au profit du Burkina, Rémis Fulgance Dandjinou rassure : « Les programmes qui sont en cours continueront sous une autre forme. (…) On a toujours eu des relations commerciales avec la Chine. Les Etats sont suffisamment matures pour voir les choses au-delà des questions d’ego. Les questions économiques n’ont pas d’entité politique (…) ».

Faut-il s’attendre à un renouement avec la Chine populaire ? À ce propos, le porte-parole du gouvernement note : « Jusque qu’à l’heure où je vous parle, il n’y a pas eu de signature. Nous sommes toujours dans les spéculations. Attendons qu’on établisse des relations diplomatiques (…) ».

Nicole Ouédraogo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net