L’adoption de la nouvelle constitution, le vote des Burkinabè de l’étranger. Ce sont les questions sur lesquelles, le président du Faso et une trentaine de présidents de formations politiques de la majorité présidentielle, se sont penchés ce vendredi 20 avril 2018, au palais de Kossyam. Cette rencontre, qui se tient après celle avec l’opposition politique, s’inscrit dans le cadre du processus de concertations que le chef de l’Etat a engagé avec les différentes entités, en vue d’ « opérationnaliser » ces deux engagements.

Comme hier, deux points essentiels ont fait l’objet de cette rencontre de concertation avec les partis de la majorité présidentielle. « La phase où nous allons entamer l’adoption de la nouvelle constitution de notre pays. Le deuxième point est relatif à quelques dispositions contenues dans le nouveau code électoral » a indiqué le chef de la délégation, Vincent Dabilgou, président du Nouveau temps pour la démocratie (NTD), par ailleurs, ministre en charge du transport, à l’issue de cette entrevue avec le chef de l’Etat.


De cette deuxième question, un point retient l’attention, celui du vote des Burkinabè de l’étranger. Sur ce sujet, le président du NTD confie : « le président du Faso nous a donné des orientations et sa vision. Maintenant, il nous appartient, partis politiques, d’engager en notre sein, le dialogue interne pour faire en sorte que la vision que le président du Faso a tracée en ce qui concerne les partis de la majorité, que nous puissions travailler pour la mise en œuvre de cette orientation ». Puis de poursuivre : « Nous avions pris acte et déjà, nous avons commencé à travailler entre nous pour faire en sorte que cette vision puisse approfondir la démocratie au Burkina ».

Quelle vision ? La majorité présidentielle se garde de livrer la substance pour l’instant. « C’est une vision à l’interne des partis politiques. Lorsque nous allons engager les concertations, la vision sera tracée, vous serez fiers de ce que nous avons fait pour l’intérêt du Burkina ».

‘’ Concrétiser les engagements pris »


Cette concertation, selon le ministre en charge de l’administration territoriale, Siméon Sawadogo, est une concrétisation de deux des engagements pris par le président du Faso. « Il avait précisé qu’on allait adopter une nouvelle constitution pour aller à la 5ème république. (…) Il avait dit que le vote des Burkinabè de l’étranger sera opérationnel dans son mandat. Il n’y a pas d’ambiguïtés là-dessus. Il s’agissait à partir du projet, de l’engagement qu’il a pris, d’opérationnaliser cela à travers cette concertation avec les partis politiques, pour que les différents éléments y relatifs puissent être pris en compte dans le cadre d’un projet de loi ». Et pour respecter ses engagements, qui tiennent aussi à cœur le peuple Burkinabè, le ministre en charge des libertés publiques et des partis politiques, souligne que les différentes propositions issues des concertations feront l’objet d’un document qui, par la suite, permettra de faire de ces engagements, une réalité au Burkina.

Nicole Ouédraogo

Lefaso.net
Photos : Présidence du Faso

Source: LeFaso.net