Ce jeudi 19 avril 2018 en milieu de matinée, le Chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré, accompagné d’une forte délégation d’opposants, a effectué une visite au palais de Kosyam. Le Chef de l’Etat, Roch Kaboré, a voulu cette rencontre pour échanger avec eux sur des questions touchant à la vie nationale.

A l’issue de leur entrevue, le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) a loué l’initiative et indiqué qu’elle s’inscrit en droite ligne des recommandations de la constitution et la manière de faire démocratique, qui « consiste à dire que chaque fois que de besoin, le président Faso peut consulter le CFOP soit tout seul ou soit avec d’autres membres de l’opposition ». Même si cela n’était plus arrivé depuis quelques temps.

L’opposition politique se veut républicaine. C’est dans cette dynamique que Zéphirin Diabré a assuré qu’elle ne ménagera aucun effort pour jouer son rôle conformément aux droits et règlements de la république et de la vie démocratique. « Chaque fois que nécessaire, si ceux qui gèrent le pouvoir d’Etat ont besoin d’entendre son avis et son opinion sur les questions qui touchent à la vie de la cité, l’opposition ne marchandera pas ses avis et opinions », a-t-il ajouté.


Revenant sur la quintessence de la présente rencontre, il a confié que la délégation de l’opposition politique qu’il conduisait a échangé avec le chef de l’Etat sur deux questions importantes : La première question a trait à la nouvelle constitution, fruit d’une commission consensuelle mise en place et dont les résultats ont été transmis au président Roch Kaboré. Sur ce point, il s’est agi, selon le CFOP, de trouver, ensemble, la formule pour qu’elle soit adoptée ; ce qui va garantir son effectivité. Cette nouvelle constitution, faut-il le souligner, offre plusieurs possibilités à l’opposition ainsi qu’au gouvernement. Conscient de cela, M. Diabré dira ceci : « Il faudra qu’on s’accorde là-dessus. Il faudra que nous nous accordions aussi sur la bonne période qui sied pour que cette opération ait lieu en prenant en compte le fait de savoir si telle ou telles catégories de burkinabè sont capables de participer ».


Le deuxième et dernier point au menu était relatif au vote des Burkinabè de l’étranger. Cette question est chère aux yeux de l’opposition politique du Burkina Faso. « La décision prise en son temps a été fortement appuyée et motivée par la requête de l’opposition politique », a confirmé M. Diabré, estimant par ailleurs que cette question « lancinante » est un droit absolu. « Nos compatriotes vivant à l’étranger sont des Burkinabè à part entière. Il est important qu’ils puissent participer à la vie de la nation dans le cadre de la prise de décision qui engage son avenir », a-t-il lancé.

La position de l’opposition politique sur cette problématique est claire : « Il faut finir définitivement avec les faux rendez-vous et qu’en 2020, les Burkinabè qui sont à l’étranger puissent voter et exprimer leur devoir civil ». Toutefois, il y a des questions pratiques à examiner, à sous-peser et auxquelles il faut trouver des solutions. Voilà pourquoi, l’opposition politique entend poursuivre les échanges.

Aïssata Laure G. Sidibé

Lefaso.net

Source: LeFaso.net