Le lancement de l’exercice militaire multinational Flintlock 2018 est intervenu le 10 avril 2018 à Niamey au Niger. 24 h après, cette opération qui se mène en synchronisation avec le Burkina et le Sénégal a été aussi lancé Camp général Bila Zagré de Kamboinsse, à Ouagadougou. Jusqu’au 25 avril, les forces spéciales du Burkina, du Mali et de la Mauritanie seront ointes dans le moule des forces spéciales américaines et de leurs partenaires occidentaux pour lutter contre le terrorisme. Les opérations sont dirigées par le Commandement des Etats Unis pour l’Afrique (AFRICOM).

Défense de filmer ou de prendre des photos (en face) des forces spéciales qui prennent part à cet exercice multinational annuel. C’est l’une des règles rappelées avec insistance aux hommes de médias. Il ne faut pas exposer les commandos en formation. Dans la préparation pour venir à bout des organisations extrémistes violentes ou des groupes terroristes, la prudence est de mise.

Organisé depuis 2005 par le Commandement des Etats Unis pour l’Afrique (AFRICOM), Flintlock est un exercice militaire multilatéral annuel planifié, coordonné. Il est exécuté par les forces spéciales africaines, américaines et leurs partenaires européens. Le but étant de renforcer les capacités de formation et de lutte contre le terrorisme des pays de la région transsaharienne, tout en favorisant la communication collaborative et la coordination.


Les défis sécuritaires auxquels son confrontés les pays du Sahel ne peuvent être relevés si les Etats ne travaillent pas en partenariat. La menace terroriste qui est transnationale nécessite une réponse coordonnée entre les Etats. Aucune nation n’est épargnée. Longtemps resté l’exception, le Burkina est depuis 2015 dans l’œil des ‘’forces du pays ». Ce qui fait dire au représentant des forces spéciales maliennes que « seule une coopération bilatérale et multilatérale est nécessaire pour faire face à cette menace ».

« Cet exercice est une opportunité pour nos forces armées d’acquérir des savoir-faire nouveaux qui permettront d’augmenter notre capacité de lutte contre les organisations extrémistes violentes dans une perspective régionale de synergie des forces », a expliqué le Colonel Rémi Kaboré, chef de division opérationnel adjoint de l’Etat-major général des armées.


Fintlock au Burkina se déroule dans deux villes, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Les forces spéciales du Burkina seront donc en apprentissage et en opérations coordonnées avec celles du Mali, de la Mauritanie, et des Etats Unis accompagnés par ses partenaires de l’Autriche, de l’Espagne, des Pays-Bas et de la Pologne.

Ainsi, les participants à l’exercice vont mener des exercices tactiques de petites unités incluant des parcours de tir, des mouvements à pied ou motorisés, des opérations aéroportées, des exercices de reconnaissance, des exercices de combats rapprochés et biens d’autres manœuvres.

Flintlock permettra donc d’acquérir une formation solide et un savoir-faire au niveau tactique. Autant de compétences qui pourront être employées immédiatement dans la défense des pays participants. Ce sont environ 1500 membres des forces armées de plus de 20 pays africains et leurs partenaires occidentaux qui participent à Fintlock 2018 abrité par le Niger, le Sénégal et le Burkina Faso.

Tiga Cheick Sawadogo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net