Le Trésor public du Burkina Faso a procédé en décembre 2017 à un emprunt obligataire par appel public à l’épargne. Dans le souci de mobiliser plus de ressources, ces obligations ont été cotées sur le marché de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) lors d’une cérémonie officielle ce jeudi 29 mars 2018, à Ouagadougou.

La réussite des projets du Plan national de développement économique et social (PNDES) est tributaire de l’effectivité de la mobilisation des ressources. Pour ce faire, du 13 au 27 décembre 2017, le Trésor public du Burkina Faso a procédé à un emprunt obligataire par appel public à l’épargne d’un montant de 75 milliards de FCFA au taux d’intérêt de 6,5% (durée de sept ans), dénommé « TPBF 6,5% 2017 – 2024 ». Cette opération de souscription qui a été menée par la Société de gestion et d’intermédiation SOGEBOURSE, filiale du groupe Société générale, a permis de servir 6 194 746 titres à 10 000 FCFA l’obligation soit un montant total de 61 947 460 000 FCFA.

JPEG - 83.8 ko
Le DG de la BRVM, Dr Edhoh Kossi Amenounve

Selon le Directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) Dr Edhoh Kossi Amenounve, le marché financier régional est le lieu de levée de ressources pour le financement des Etats et du secteur privé. Les Etats de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA) s’adressent souvent au marché pour émettre des emprunts obligataires et c’est ce que le Burkina a fait en fin décembre 2017. Ce qui a permis la mobilisation de plus de 61,9 milliards de FCFA pour le financement des projets du PNDES. « Aujourd’hui nous avons procédé à la cotation, c’est-à-dire à l’admission des titres émis par l’Etat du Burkina sur le marché secondaire qu’est la BRVM afin de permettre aux investisseurs de pouvoir les échanger », a-t-il indiqué.

JPEG - 95.5 ko
Une vue de l’assemblée

Cette cotation en bourse, première du genre pour le Trésor public, est une occasion donc pour ceux qui n’avaient pas pu acheter des titres en décembre 2017 de le faire sur la Bourse régionale des valeurs mobilières tous les jours lors des séances. A en croire Dr Amenounve, c’est là un moyen d’assurer une certaine liquidité du titre, son attractivité et de permettre aux investisseurs d’avoir un intérêt croissant pour les émissions du pays des Hommes intègres. Surtout que dans l’espace UEMOA, le Burkina est le troisième pays le plus actif sur le marché obligataire après la Côte d’Ivoire et le Sénégal.


Pour le représentant de la ministre en charge de l’Economie, Bruno Bamouni, cette opération de cotation permettra de mobiliser des ressources en dehors des moyens traditionnels utilisés par le gouvernement afin de répondre aux besoins du Plan national de développement économique et social (PNDES). « Ces opérations nous permettent de bénéficier de ressources complémentaires pour faire face aux besoins de trésoreries », a-t-il souligné. Tout en remerciant ceux qui ont déjà répondu à l’emprunt obligataire, il a invité les autres à continuer la souscription en bourse afin que l’objectif de 75 milliards de FCFA soit une réalité.

Marcus Kouaman

Lefaso.net

Source: LeFaso.net