Les responsables du réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) ont été reçus ce mardi, 27 mars 2018 à Kosyam par le président du Faso, Roch Kaboré. Au menu des échanges : la question de la bonne gouvernance au Burkina Faso.
Selon le secrétaire exécutif du REN-LAC, Dr Claude Wetta, il s’est agi avant tout pour sa délégation de s’associer au peuple burkinabè, à travers le président du Faso, pour se recueillir devant la mémoire des victimes de la double attaque du 2 mars 2018.
« Nous avons dit aussi que la gouvernance, notamment la question de la corruption, est gérée de façon insatisfaisante pour nous. Donc, il est important que, effectivement, le Chef d’Etat puisse s’engager, personnellement, pour qu’on puisse faire reculer la corruption dans notre pays », a-t-il poursuivi.
Pour la délégation du REN-LAC, on note certes des avancées, référence faite notamment aux textes adoptés sous la transition et aux réformes institutionnelles, mais de nombreux efforts restent encore à faire.
« Nous sommes surtout insatisfaits…, lorsqu’on regarde toutes les dénonciations qui sont faites au niveau de la presse sur les malversations qui ne sont pas prises en compte. Sur la question aussi des biens mal acquis, nous ne sommes pas tout à fait satisfaits de la façon dont elle est traitée aujourd’hui », a exprimé le premier responsable de l’institution de lutte contre la corruption, Dr Claude Wetta.
Un autre point lié à la gouvernance abordé avec le président du Faso est relatif au dispositif de nomination des directeurs généraux à la tête de certaines institutions. En effet, un décret de novembre 2007 stipule que le poste de directeur général des établissements publics de l’Etat, des sociétés d’Etat et des sociétés d’économie mixte à participation majoritaire de l’Etat est soumis à appel à candidatures.
Pour les responsables du REN-LAC, ces textes semblent de plus en plus oubliés. « Tout cela nous fait dire que, pour que la tolérance zéro en matière de corruption soit effective, il faut véritablement qu’on puisse adresser l’ensemble de ces questions…et se battre … », a indiqué le chef de délégation, Dr Wetta.
En réactions, confient les hôtes, le président du Faso a indiqué que la lutte contre la corruption est un processus et une lutte collective. Une vision partagée par la délégation. « Pour nous, pour que la corruption recule dans notre pays, il faut le contrôle citoyen. Si les citoyens arrivent à contrôler effectivement l‘administration, on peut faire effectivement des avancées dans ce domaine », a acquiescé le secrétaire exécutif du REN-LAC.
Mieux, le président du Faso a suggère l’organisation de sessions avec le gouvernement sur la question.
L’Ordre des chirurgiens-dentistes chez le président du Faso
A la suite du REN-LAC, c’est l’Ordre des chirurgiens-dentistes du Burkina qui a échangé avec le président du Faso. Conduite par Dr Aimé Désiré Kaboré, président de l’Ordre, la délégation dit être venue présenter l’organisation à Roch Kaboré et solliciter sa participation à la prochaine sortie de docteurs en chirurgie dentaire (huit au total), entièrement formés au Burkina, à l’Université Ouaga I PrJoseph Ki-Zerbo.
Pour Dr Kaboré, c’est une première pour le Burkina. Par un aperçu de la situation au Burkina, le chef de délégation a indiqué que « les normes de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) parlent d’un chirurgien-dentiste pour 20 000 habitants.
Au Burkina, nous en sommes à un chirurgien-dentiste pour 300 000 habitants. Cette nouvelle filière, née en 2010, va certainement apporter une bouffée d’oxygène… Nous avons échangé avec le président du Faso pour demander son soutien pour une meilleure visibilité de notre profession et aussi pour parrainer cette sortie, de sorte que les populations sachent ce qui est fait pour elles en matière de santé bucco-dentaire ».
Outre ce volet, il a également été question de la formation continue des praticiens (l’ordre compte à ce jour 80 chirurgiens-dentistes) pour davantage de compétences au service des populations.
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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