Le Syndicat autonome des agents du ministère des affaires étrangères (SAMAE) a observé un sit-in les 22 et 23 mars 2018. Cette action fait suite à leur conférence de presse animée le 28 février dernier, au cours de laquelle conférence de presse les agents de ce ministère ont donné la lecture de la situation qui prévaut dans leur département.

« A l’occasion de cette conférence de presse, dans notre déclaration liminaire, nous y avons dit clairement que s’il n’y avait pas de satisfaction, nous allons user des moyens légaux en notre possession jusqu’au gain », a rappelé le 1er vice-secrétaire général du SAMAE, Taba Doyé.

Chose promise, chose due ! Le SAMAE a observé un sit-in de 48 heures à compter du 22 mars 2018.

Silence du côté de l’autorité

JPEG - 111.1 ko
1er vice-secrétaire général du SAMAE, Taba Doyé

Selon Taba Doyé, c’est toujours le statu quo du côté de la hiérarchie. « Il se trouve que depuis la tenue de la conférence de presse, nous n’avons pas été approchés par l’autorité, allant dans le sens d’une satisfaction des exigences que nous avons formulées », a-t-il confié.

Une situation que le SAMAE n’arrive pas à comprendre, faute de justification jusqu’à présent. « Nous sommes étonnés et nous ne comprenons pas ce long silence », a-t-il ajouté.

Les revendications

Deux raisons essentielles figurent sur la liste des revendications.

La question des longs intérims est en premier plan. « En matière d’intérim, au-delà de trois mois, la règlementation exige qu’on garde l’intérimaire au poste ou qu’on nomme quelqu’un d’autre », a expliqué M. Doyé. Et de préciser que lorsqu’on parle d’intérim, « il ne faut pas voir uniquement que ceux au niveau du ministère des Affaires étrangères. Il faut prendre en compte aussi les missions diplomatiques et consulaires ».


Même à ces niveaux, le SAMAE indique que « le problème est plus criard ». Selon le 1er vice-secrétaire général, les postes sont vacants dans beaucoup de missions diplomatiques, pendant que les textes définissent les différents postes. « Donc quand même, on doit pourvoir ces missions diplomatiques en personnel diplomatique de sorte à rester conformes aux textes », estime-t-il. Plus loin, il a confié qu’ils ont des collègues qui sont rentrés des ambassades et sont à la maison depuis plus de 8 mois.

Face à la presse le 28 février 2018, le SAMAE a évoqué le cas de l’application de son protocole d’accord signé le 29 juin 2017 avec le gouvernement et qui devait permettre la relecture d’un certain nombre de textes pour redynamiser le corps des diplomates et le ministère tout entier. « Jusque-là, les lignes n’ont pas bougé », regrette le 1er Vice-secrétaire général qui rappelle que le protocole devait entrer en vigueur le 30 septembre 2017 et que le comité de suivi, présidé par le secrétaire général, avait même reversé ses travaux au SAMAE.

Les actions à venir

Taba Doyé a signifié que le mouvement est bien suivi. « Le mot d’ordre de sit-in ne concerne pas uniquement les agents à la centrale. C’est aussi nos militants qui sont dans les missions diplomatiques », a-t-il précisé.

Toutefois, le SAMAE ne compte pas baisser les bras si la hiérarchie ne trouve pas de solution à ses problèmes. « En cas de non satisfaction de nos revendications, nous allons passer à la vitesse supérieure. Aujourd’hui, c’est 48 heures. Nous allons aviser avec nos militants et nous irons crescendo », a conclu Taba Doyé.

Cryspin Masneang Laoundiki

LeFaso.net

Source: LeFaso.net