Au regard du contexte mondial et sous-région actuel caractérisé par l’insécurité, la maitrise des personnes est une nécessité pour le ministère du développement de l’économie numérique et des postes. C’est dans cet optique qu’il organise les 15 et 16 mars 2018 à Ouagadougou, un atelier pour la mise en place d’un Identifiant unique électronique de la personne au Burkina Faso. L’objectif de cette rencontre, selon Hadja Ouattara /Sanon, est de doter le pays d’une démarche cohérente et inclusive dans la mise en place de l’identifiant unique qui permettra l’amélioration des conditions de vie et une transformation qualitative de l’économie nationale.

Au regard des difficultés liées à l’insuffisance de fiabilité des données sur l’état civil, de l’absence d’une base de données centralisée, de l’insuffisance d’une infrastructure de communication adéquate et de l’insuffisance de fiabilité des données sur l’état civil, le ministère du développement de l’économie numérique et des postes a choisi de mettre en place un identifiant unique de la personne au Burkina Faso. D’où la tenue, ce jeudi 15 mars à Ouagadougou, d’un atelier de 48h sur la question. L’objectif de cet atelier selon Madame le ministre du développement de l’économie numérique et des postes, Hadja Ouattara/Sanon, est la recherche d’un consensus des acteurs burkinabè de l‘identification devant aboutir à l’adoption d’une feuille de route de mise en œuvre de l’identifiant unique au Burkina Faso.

Les enjeux de l’Identifiant unique électronique de la personne

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La ministre du développement de l’économie numérique et des postes , Hadja Ouattara Sanon face à la presse

A entendre Hadja Ouattara / Sanon, ce projet permettra entre autres de favoriser la sécurité, et sera un outil de transparence et de développement économique et sociale au pays des hommes intègres. « La mise en place de l’identifiant unique nous permettra de réaliser des économies substantielles », a t- elle laissé entendre. Toujours selon elle, la mise en place de l’identifiant unique à travers une seule base de données consolidée, éviterait à l’Etat burkinabè la répétition de la révision des listes électorales et par conséquent d’économiser d’énormes moyens qui pourraient être affectés à d’autres secteurs.

En termes clairs, l’identifiant unique de la personne a pour objectif principal la centralisation via une seule base de données, l’ensemble des éléments d’identification des personnes (nationaux, résidents et passagers). Selon Aguiratou Sawadogo/ Tinto, représentante du représentant-résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, « la présente étude permettra de parvenir à un enregistrement universel des naissances et de doter tous les Burkinabè d’une preuve de leur identité en se basant notamment sur le potentiel des technologies ».

Initiative salutaire

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Quelques autorités présentes à l’ouverture de l’atelier

Selon Simon Compaoré, ministre d’Etat et représentant le président du Faso à cet atelier, la mise en place de l’identifiant unique de la personne au Burkina Faso permettra entre autre de réduire l’insécurité au sein du pays et par là même occasion permettra à chaque burkinabè d’être repéré partout où il se trouve. « Voyez ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays. On en a besoin pour l’identification des personnes, même dans les zones où des personnes ont des homonymes, il serait judicieux de les identifier par un seul numéro. Au niveau de la justice cela apportera un plus », a laissé entendre Simon Compaoré. Du côté du conseil municipal, la mise en place de l’identifiant unique de la personne est également une action salutaire et bénéfique. Elle améliorera le bien-être des populations vivant en campagne, selon Roland Pierre Béouindé, Maire de la ville Ouagadougou et président de l’association des municipalités du Burkina Faso.

Résultats attendus

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Vue de quelques participants

Au terme de cet atelier qui prend fin le 16 mars 2018, il est attendu la validation d’une feuille de route de mise en œuvre de l’identité unique par les parties prenantes. Afin de concrétiser davantage le projet de mise en place de l’identifiant unique de la personne au Burkina Faso, le ministère de développement de l’économie numérique et des poste a invité le Rwanda, l’Inde et l’Estonie pour partager leurs expériences respectives dans le domaine.

Milaine Tiendrebeogo (stagiaire)

Le faso.net

Source: LeFaso.net