Une semaine après le remaniemment, le parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a tenu une conférence de presse pour donner sa lecture sur cet acte et aborder des questions d’actualité. C’était dans la matinée de jeudi, 8 février 2018 à son siège national sis à Ouidi, Ouagadougou.

Les responsables du parti ont tenu à féliciter le président du Faso « pour sa décision prospective » par ce réamenagement qui, de leur avis, va permettre de renforcer la dynamique porteuse de résultats concrets dans laquelle évolue la gouvernance actuelle. Occasion donc pour féliciter les ministres sortis qui, jugent-ils, n’ont pas démérité. Pour eux, les équipes Thiéba a su engager de façon vigoureuse et dans l’adversité des grands chantiers découlant de l’opérationnalisation du Plan national de développement économique et social (PNDES) qui est en train d’être déroulé.
« Les profonds sillons tracés sous l’impulsion du président du Faso, permettent d’envisager l’avenir proche avec optimisme et sérénité », a confié le président par intérim du MPP, Simon Compaoré, dans la déclaration liminaire. Il note que la nouvelle équipe qui prend le relais s’installe avec le tableau de bord aux indicateurs de performance appréciables à bien des égards. Il lui reste donc à renforcer les acquis afin de maintenir la cadence de cette dynamique gagnante, convainc le ministre d’Etat auprès de la présidence du Faso.

Par un coup d’oeil dans le rétroviseur, les responsables du MPP se refusent le postulat de « bilan insatisfaisant » attribué au gouvernement.

« Le postulat du bilan insatisfaisant, ou insuffisant, nous le refusons ; parce qu’aucun indicateur de notre pays n’établit un bilan insatisfaisant ou insuffisant du gouvernement. Bien au contraire, quand on regarde les indicateurs de réalisations du PNDES, on se rend compte qu’en 2017, notre pays a réalisé un taux de croissance de l’ordre de 6,5%. Il en revenait du taux de croissance de 4% en 2014 à 6, 5% en 2017 « , a précisé le deuxième vice-président du parti, Clément Sawadogo. Pour le désormais ministre de la sécurité, le taux de croissance reflète le niveau de l’activité économique et montre le lancement des chantiers, constatables sur l’ensemble du territoire. « On ne peut donc pas, en dehors de ce pessimisme entretenu par les professionnels de la rumeur et par des critiques quelques fois indécents, se permettre de dire que le gouvernement a échoué. Surtout quand on sait que nous revenons de loin, je dirais même, de très loin », a ajouté Clément Sawadogo.

C’est pourquoi félicitent-ils tous les gouvernements successifs pour le travail abattu ; ce qui a permis d’engranger des réultats dans les différents secteurs.

Réagissant à des questions relatives au remaniement, notamment au maintien du Premier ministre, Simon Compaoré réplique que Paul Kaba Thiéba est compétent, d’où son maintien. Donc, « Where’s the problem ? (Où est le problème ?) », lance-t-il aux sceptiques. D’ailleurs, ajoute-t-il, le pouvoir de nomination apppartient à celui-là qui a bénéficié de la confiance du peuple, c’est-à-dire au président du Faso. Dès lors, il lui appartient de faire appel à ceux qu’il juge aptes à l’accompagner dans la mise en oeuvre réussie de son programme.

 »Il y a des gens, quand on parle de remaniement, ils courent partout, ils sont paniqués »


Toujours sur la même lancée, mais cette fois-ci sur sa présence au gouvernement à ce poste (ministre d’Etat auprès de la présidence), Simon Compaoré est sans ambiguïté.  » Moi, je suis un jeune ministre (c’est-à-dire que je ne suis pas comme ceux qui ont été plusieurs fois ministres…. moi, c’est deux fois, mais c’est récent). La fonction de ministre, ce n’est pas une sinécure…, c’est une mission. Et quand on n’a pas cette compréhension des choses, on souffre. C’est pour cela vous voyez des gens, quand on parle de remaniement, ils courent partout, ils sont paniqués. Non, on ne sort pas du ventre de sa maman avec sur le front écrit ministre, député ou maire. Donc, c’est l’évolution même des choses qui nous amène à un moment donné, à être appelé à des fonctions bien précises. C’est dire donc que c’est une tache où chacun vient poser sa brique et circule ; ce qui compte, c’est ceux qui auraient bien posé leur brique avant de partir, pour que ceux qui arrivent puissent continuer. (…). Et donc, être ministre, ce n’est pas quelque chose d’extraordinaire, c’est certainement une question de confiance à un moment donné. (…). C’est tout. Donc, laissez Simon tranquille. En tout cas, moi, je me porte bien, dans la nouvelle robe qui m’a été taillée. Voilà ! », a signé le premier responsable du parti au pouvoir, rassurant qu’il ne se voit pas au garage (parce que n’étant pas encore fatigué).

« L’optimisme est de mise pour 2018 « 

Forts de la nouvelle équipe gouvernementale, les responsables du parti annoncent que 2018 sera l’année de la poursuite de l’opérationnalisation du PNDES, de la consolidation des acquis engrangés et de l’accélération de sa mise en oeuvre. C’est dans cette atmosphère d’optimisme que les responsables du parti appellent également les Burkinabè à l’unité autour de l’essentiel. « Le MPP invite l’ensemble de la classe politique, les forces-vives de la nation à mettre en priorité l’intérêt supérieur du pays. Le Burkina Faso fait face à des attaques répétées, nous sommes dans l’oeil du cyclone terroriste et le pays a besoin de s’unir face à cette adversité qui influe négativement sur l’essor socio-économique de notre pays. Ensemble, nous relèverons tous ces défis pour le grand bonheur de notre peuple », se sont-ils ouverts.

OLO

Lefaso.net

Source: LeFaso.net