Le nouveau ministre de l’Education, le professeur Stanislas Ouaro a pris fonction ce lundi 05 janvier 2018. La passation de service entre lui et Jean Martin Coulibaly, l’ancien ministre, a eu lieu dans la salle de réunion du ministère, en présence du secrétaire général du gouvernement Stéphane Sanou et de nombreux collaborateurs. Si Jean Martin Coulibaly part avec le sentiment d’avoir amélioré le système éducatif burkinabè, le nouvel entrant, lui, entend mettre en œuvre toutes les innovations déjà engagées par son prédécesseur.
« Monsieur Stanislas Ouaro, par décret 2018-035PRES, vous avez été nommé ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation dans le gouvernement du Burkina Faso. C’est une grande confiance qui a été placée en vous certainement au regard de vos compétences et de votre expérience. Mais en même temps, c’est une grande responsabilité que vous allez désormais assumer. Celle de conduire avec succès la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d’éducation au Burkina Faso ». Ce sont les premiers mots qu’a prononcés le secrétaire général du gouvernement à l’endroit du nouveau ministre. Il lui rappellera ensuite que le gouvernement est au service du peuple. Il l’invite impérativement alors à travailler afin de satisfaire les nombreuses attentes des populations. Il précise aussi que le ministre doit être un modèle de probité et constamment à l’écoute de son département ministériel sans faiblesse. A l’endroit de Jean Martin Coulibaly, il a au nom du président du Faso et du Premier ministre traduit la reconnaissance de la nation pour le travail abattu pendant les deux ans passés au gouvernement.
Une mission bien réussie malgré les difficultés, selon Jean Martin Coulibaly
L’ancien ministre dit partir avec le sentiment d’avoir accompli sa mission. Sous sa gouvernance, il égrène des acquis. Il s’agit de l’augmentation des classes au préscolaire, la normalisation de plus de 3000 classes sous paillotes, le recrutement de 16 000 enseignants pour pallier le manque de personnel éducatif. Il souligne aussi des actions en cours. La construction de laboratoires en Maths, physique-chimie, SVT au profit de 25 établissements, l’électrification de 140 écoles et 30 Collèges par l’énergie solaire, l’ouverture de deux lycées scientifiques à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso, la disponibilité des cantines scolaires. Plus loin, Jean Martin Coulibaly estime avoir géré la chose publique de manière rationnelle. Il a fait de la gouvernance vertueuse un sacerdoce. Il note entre autres la règlementation des missions et des ateliers, la tenue du 1er conseil de discipline de son département depuis 2009. Néanmoins, la mission n’a pas du tout été facile. Il se souvient de la crise que l’éducation burkinabè a connue. Aux élèves qui ont souffert de cette situation, l’ancien ministre dit regretter infiniment ce qui s’est passé. Il leur demande de se remettre au travail et de ne jamais perdre confiance en leur capacité de réussir.
Le professeur appelle à l’union pour continuer à mettre en œuvre toutes les innovations déjà engagées
Le professeur Ouaro a d’entrée de jeu dans sa prise de parole remercié le Président du Faso et le Premier ministre pour la confiance placée en lui. Tout en félicitant son prédécesseur pour ses acquis, il dit être disponible à travailler avec les partenaires sociaux pour la mise en œuvre du protocole d’accord. Le professeur prêche pour une éducation de qualité au Burkina Faso. D’ores et déjà, il annonce des chantiers à réaliser. Ce sont :la question récurrente de l’acquisition de matière d’œuvre pour les établissements d’enseignement technique et professionnel, le suivi de la mise en œuvre réussie du plan de passation des marchés afin de doter à temps les bénéficiaires d’infrastructures et d’équipements scolaires, le bon fonctionnement des cantines scolaires, la mise en œuvre du programme présidentiel et du PNDES, la finalisation du plan d’action 2018 du ministère. « A tout le personnel du ministère, je lance un appel à l’union et à travailler au rapprochement de tous les ordres d’enseignement au Burkina » conclut-il.
Dimitri Ouédraogo (Stagiaire)
Lefaso.net
Qui est le nouveau ministre de l’éducation ?
Nommé le 31 janvier 2018, le nouveau ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation n’est pas un inconnu du public burkinabè. Bien avant qu’il intègre le gouvernement, il était le président de l’université Ouaga II. Mais avant, c’est en 2002 qu’il prend des responsabilités au sein de l’université de Ouagadougou. Il sera le Coordonnateur de la section informatique de l’IBAM (Institut Burkinabé des Arts et Métiers), de 2002 à 2008. De 2006 à 2008, il est le Directeur adjoint de l’IBAM. De 2008 à 2012, il devient le Directeur de l’IBAM. C’est en 2012 qu’il devient professeur titulaire à L’UFR/SEA (Université de Ouagadougou). Dans la même année, il est nommé Président de l’Université Ouaga II.
Assistant à l’Université de Ouagadougou de septembre 2002 à Juillet 2004, il est Maître-assistant à l’Université de Ouagadougou de Juillet 2004 à Juillet 2008. Puis Maître de conférences toujours à l’Université de Ouagadougou de Juillet 2008 à Juillet 2012. Au niveau académique, Pr Ouaro est Docteur en Mathématiques et application obtenu en 2001 après avoir empoché son baccalauréat en 1992 série D. Il a été plusieurs fois gratifié au Burkina Faso et ailleurs. Il est Chevalier de l’Ordre des Palmes académiques du Burkina Faso, Officier de l’Ordre des Palmes académiques togolaises, Chevalier de l’Ordre des Palmes Académiques du Burkina (2012), Officier de l’ordre des Palmes Académiques du Togo (2014). L’homme qui a la charge du département de l’Education au Burkina Faso est né le 19 janvier 1975 à Guiberoua en Côte d’Ivoire. Il est marié et père de 04 enfants.
Source: LeFaso.net
Commentaires récents