L’enchainement des événements dans notre pays depuis un moment laisse interrogatoire et interpelle la conscience de tous les Burkinabè. Le front social est devenu coutumier des grèves à répétition, des actes de vandalisme, de défiance de l’autorité de l’Etat et d’un incivisme parfois jamais égalé. Ces manifestations mêlées aux actes terroristes auxquels le pays fait face inquiètent et ne sauraient laisser indifférents tout Burkinabè à quelque niveau qu’il soit.
Notre propos est un appel à tous, filles et fils de ce pays, à s’élever au niveau de bâtisseur de ce pays. Que nous soyons du pouvoir, de l’opposition, de la société civile, simples citoyens organisés ou non, une prise de conscience collective s’impose quant à la préservation de notre bien commun le Burkina Faso. Les différents chocs endogènes (grèves, vandalisme, incivisme, terrorisme, crises…) ne risquent pas seulement de compromettre notre développement socioéconomique, ils pourraient porter un coup fatal au pays et nous tous avec. Les épreuves que nous avons enduré et traversé ensemble avec dommages, devraient renforcer et améliorer notre vivre ensemble. La divine providence qui nous a toujours protégé sera-t-elle toujours là pour nous au regard de certains de nos comportements et actes qui s’apparentent à du suicide ?
Chers compatriotes, à un moment donné et maintenant plus que tout autre, il faut replacer le pays, notre pays au centre de toutes nos actions, de toutes nos interventions, de toutes nos pensées. Faisons l’effort de ne pas fragiliser davantage l’édifice que nous avons tous contribué à élever au prix parfois du sacrifice suprême pour certains. Il nous faut aller au-delà de nos appartenances politiques, de nos calculs électoralistes, de nos ambitions personnelles, de nos positions hiérarchiques qu’elles soient administrative, politique, sociale, économique, syndicale ou religieuse pour ne pas franchir cette ligne rouge qui risque de saper les fondements de notre édifice commun voire l’écrouler et plonger le pays dans un chaos où personne ne sortira gagnant.
Prenons ensemble l’engagement qu’au cœur de l’exercice du pouvoir, de nos luttes corporatistes, de classes sociales, de revendications tous azimuts, quoique légitimes, nous allons penser à l’essentiel qui est le Burkina Faso que nous avons l’obligation de léguer dans les meilleures conditions à la postérité. Aussi talentueux, brillants, travailleurs que nous sommes, si nous ne travaillons pas dans l’harmonie, nos échecs se compteront à l’aune de nos actions. Nos différences ne peuvent et ne doivent être des obstacles à la construction nationale. Au contraire, elles devraient plutôt être le ferment de cette nation que nous voulons intègre et solidaire dans l’action. Au regard de la situation économique et sécuritaire internationale très difficile de notre monde, nous devons resserrer les coudes et travailler ensemble sans distinction aucune entre burkinabè pour développer notre pays.
Nous lançons un appel à l’accalmie du front social et que tous ensemble nous définissons les sillons de notre développement. Ne pourrions-nous pas nous entendre pour construire ensemble ce pays dans la paix et la concorde ? Nous au Conseil économique et social (CES), nous y croyons et nous pensons qu’ensemble à travers un dialogue national inclusif, en mettant au centre l’intérêt national, nous relèverons les différents défis pour un meilleur vivre ensemble et le développement harmonieux de notre le pays, le Burkina Faso.
Ensemble, nous y arriverons.
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !
Révérend Dr Moïse Napon
Président du CES
Source: LeFaso.net
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