La deuxième revue du portefeuille des projets de l’Organisation ouest Africaine de la santé (OOAS), financés par la Banque mondiale, a débuté ce lundi 22 janvier 2018 à Ouagadougou. Deux jours durant, les experts vont évaluer les projets en cours d’exécution, déceler les failles et formuler des recommandations pour une meilleure mise en œuvre desdits projets. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par la secrétaire générale du ministère de la santé, Dr Francine Ouédraogo.

Premier contributeur en Afrique de l’Ouest dans le domaine de la santé, avec près de 800 millions de dollars (48 milliards de francs CFA), la Banque mondiale finance plusieurs projets de l’Organisation ouest Africaine de la santé (OOAS). En vue d’améliorer leur bonne exécution, les deux institutions tiennent, les 22 et 23 janvier, la 2e revue du portefeuille des projets financés par la Banque mondiale et qui visent notamment à renforcer les capacités intersectorielles, nationales et régionales pour la surveillance et la préparation des épidémies en Afrique de l’ouest.

Confiance renouvelée puissance 4

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Nicolas Ahouissoussi. représentant du Représentant-résident de la Banque mondiale au Burkina

Selon le représentant du Représentant-résident de la Banque mondiale au Burkina, Nicolas Ahouissoussi, c’est en 2013 que la Banque a financé à hauteur de 10 millions de dollars américains le premier projet de l’OOAS qui a pris fin en juin 2017. Il s’agit du Projet régional de renforcement des capacités de surveillance de la maladie en Afrique de l’Ouest (WARDS). Au regard de la bonne exécution du projet, l’institution financière, rappelle M. Ahouissoussi, n’a pas attendu la fin du projet pour accroitre son appui à l’Organisation Ouest africaine de la Santé. C’est ainsi que quatre nouveaux projets ont vu le jour à savoir :

• Le Projet paludisme et maladies tropicales négligées au Sahel (P/MTN) pour la période 2015-2019 ;

• Le Projet autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (SWEDD) pour la période 2015 à 2018 ;

• Le Projet régional de renforcement des systèmes de surveillance de la maladie (REDISSE) pour la période 2016-2022 ;

• Le Projet Ouest africain d’harmonisation et de réglementation pharmaceutique (2017-2019).

Lenteur au niveau des pays bénéficiaires

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Une vue des participants venus des pays de la sous-région

La présente revue, 2e du genre après celle de février 2017, selon le directeur général adjoint de l’OOAS, Dr Laurent Assogba, sera donc l’occasion pour les participants d’évaluer les progrès des différents projets, de déceler les goulots d’étranglement systémiques à tous les niveaux et de faire des recommandations pratiques en vue de l’optimisation de la mise en œuvre des activités planifiées. En attendant le début effectif des travaux, il s’est dit très satisfait de l’évolution des projets sur le terrain. En ce qui concerne les goulots d’étranglement, il s’agirait, à en croire Dr Assogba, d’un langage de mode, car pour lui « il y en a pas vraiment ». Toutefois, il note une certaine lenteur au niveau des pays bénéficiaires des projets où l’exécution des projets n’avance pas au rythme souhaité.

« Tous les pays, y compris le Burkina Faso, ont des difficultés »

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Dr Laurent Assogba. Directeur général adjoint de l’OOAS

Certes, il existe des couacs mais pour la secrétaire générale du ministère de la santé, Dr Francine Ouédraogo, point besoin de dramatiser car « tous les pays, y compris le Burkina Faso, ont des difficultés selon leur contexte et certainement parce qu’ils n’ont pas commencé au même moment ». Et selon elle, cette revue répond à la vision du gouvernement burkinabè et son mérite, « c’est de travailler à atteindre les résultats dans les meilleurs délais ». De son côté, l’Organisation Ouest africaine de la santé rassure qu’elle ne ménagera aucun effort pour la mise en œuvre des recommandations pour lesquelles la Banque mondiale propose l’adoption d’une feuille de route.

Herman Frédéric Bassolé

Lefaso.net

Source: LeFaso.net