La Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) a officiellement ouvert ce matin, samedi 20 janvier 2018 à Ouagadougou, son premier congrès ordinaire. Instance suprême du parti, ce congrès est placé sous le thème : « La NAFA à l’heure du renforcement de la cohésion nationale, du dialogue social et de la sécurité ». La cérémonie d’ouverture, qui a enregistré la présence de responsables et représentants de parti politique ainsi que de leaders de la société civile, a servi de tribune aux militants de ce parti pour réitérer leur appel à « rendre justice » à Djibrill Bassolé.
Ils sont venus de l’ensemble des provinces du pays et de la diaspora pour prendre part à cette instance de leur parti, la NAFA, créée le 31 janvier 2015.
Selon les responsables, ce rendez-vous statutaire va permettre de revisiter les textes fondamentaux du parti, donner de nouvelles orientations et de redynamiser ses organes dirigeants. Il s’agit aussi d’échanger, poursuivent-ils, avec l’ensemble des militants sur ce qui a marché, les insuffisances et définir ensemble les perspectives.
Pour le président du comité d’organisation, François Bacyé (secrétaire général du parti), la tenue de cette instance est une victoire pour l’ensemble des militants de la NAFA, tant à sa création le parti a été l’objet de toutes les contraintes et tentatives de déstabilisation. Occasion donc pour les responsables, qui se sont succédé au pupitre, de revenir sur des épreuves qu’a traversées le parti à travers certains de ses membres.
Sous cet angle, ils dénoncent, une fois de plus, ce qu’ils ont qualifié d’acharnement politique dont le leader du parti (Djibrill Bassolé) est l’objet. L’ancien ministre des Affaires étrangères est simplement victime de la peur des adversaires politiques, constatent-ils. Malgré tout, les militants de la NAFA disent croire à la justice pour « rendre justice ». C’est aussi armé de cette conviction, qu’ils « investissent » le général Bassolé en qualité de candidat du parti à la présidentielle à venir (2020).
« Nous souhaitons que Djibrill Bassolé soit notre candidat en 2020. Nous nous soumettons aux décisions de justice, il n’est pas encore condamné. C’est une personnalité politique du Burkina, qui est actuellement, à notre avis, dans les mains du pouvoir en place ; parce que suite à la décision de justice, il avait obtenu une liberté provisoire, mais tout le monde a constaté que le ministre de la défense a pris un autre arrêté pour le détenir dans un autre environnement qui n’est pas idéal pour nous. Donc, nous nous soumettons aux décisions de justice. Mais, il reste notre leader, le leader de notre parti en tant que mentor ; candidat donc de notre parti à l’élection présidentielle à venir et nous souhaitons que Dieu nous aide, que Dieu l’aide et que Dieu aide le Burkina pour qu’en 2020, il puisse être notre candidat », a soutenu le président par intérim de la NAFA, Pr Mahamoudou Dicko.
Ce congrès (qui a été ouvert dans la matinée) a véritablement démarré ses travaux la veille (19 janvier) par les réflexions en commissions. Il referme ses portes dans la soirée de ce samedi, 20 janvier 2018 avec l’élection du nouvel organe dirigeant du parti. Relevons au passage que le premier président, Rasmané Ouédraogo, a, en septembre 2017, rendu sa démission de toutes les instances du parti. Depuis lors, c’est le Pr Mahamoudou Dicko qui assure l’intérim jusqu’à ce renouvellement.
Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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