Le Syndicat des Administrateurs civils, secrétaires administratifs et adjoints administratifs (SYNACSAB) a réuni la presse le 16 janvier pour lui faire part de l’inquiétude que lui inspire la promesse du Président du Faso d’instaurer un Haut-conseil du dialogue social. D’autant qu’un comité interministériel avait été mis en place pour examiner sa plateforme lors d’une rencontre avec le Premier ministre le 28 décembre dernier.

La plateforme revendicative du SYNACSAB comprend six (06) points liés entre autres à la carrière des agents, à l’instauration d’une indemnité spécifique, à la professionnalisation du métier, à leur responsabilisation dans les représentations diplomatiques pour gérer les questions d’état civil, etc.

Le syndicat par la voix de son secrétaire général Adama Bidiga, reconnait par contre que leur préoccupation concernant la question d’absence de carrière a trouvé satisfaction. Mais il précise que ce point « ne nécessitait même pas une revendication quelconque. »

Le syndicat exige aussi qu’il soit mis fin à la pratique consistant à affecter des administrateurs civils comme secrétaires généraux dans les collectivités territoriales. « Des textes ont été pris en ce sens, mais la pratique se perpétue » déplorent-ils, considérant que cela participe d’une volonté de politiser le corps des administrateurs « Nous représentons, l’Etat mais nous ne faisons pas de politique ».


Les indemnités, quant à elles, ne sont pas à la hauteur du travail qu’ils abattent à les entendre. Le comité interministériel de réflexion qui a été mis sur pied par le Premier ministre « traine les pas » à leurs yeux. Et les propos du Président du Faso sur la mise sur pied d’un Haut-conseil pour le dialogue social ainsi que ceux du Premier ministre par rapport au débrayage des syndicats de l’éducation n’est pas pour rassurer les administrateurs pour qui ces propos ne sont pour le gouvernement, qu’une manière de gagner du temps. La mise en place de ce Haut-conseil du Dialogue Social devrait être mieux réfléchie puisque sa composition suscite déjà des polémiques.

Le SYNACSAB se dit solidaire de la Confédération Générale des Travailleurs du Burkina(CGTB), d’où la mise en garde suivante : « Si on ne promet rien d’ici là, nous irons en sit-in à partir du 29 janvier pour 48 heures. » Lequel sit-in sera immédiatement suivi d’une grève qui elle, va durer 72 heures.

Soumana Loura

Lefaso.net

Source: LeFaso.net