A 72 heures de la visite officielle du président français au Burkina, le gouvernement a fait un point des préparatifs et lancé un appel à l’ensemble des Burkinabè à réserver un accueil chaleureux à leur hôte. C’était au cours d’une conférence de presse animée dans la soirée de ce vendredi, 24 novembre 2017 à Ouagadougou par le patron de la diplomatie burkinabè, Alpha Barry, qui avait à ses côtés, son homologue de la communication, Remis Fulgance Dandjinou.
Selon le principal intervenant à cette conférence, Alpha Barry, cette visite du président français, Emmanuel Macron, est une marque d’attention au Burkina. « Le Burkina qui a été au-devant de la scène en 2014, avec ce que la jeunesse burkinabè a fait et qui est salué de tous partout, et le président français, en venant ici, marque cette attention vis-à-vis de notre pays et nous en sommes fiers », a affirmé le ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry, pour qui, que cette visite est aussi une marque de confiance vis-à-vis du travail fait par le gouvernement burkinabè. « C’est une marque de confiance pour le Burkina, parce qu’aujourd’hui, le Burkina jouit d’une bonne confiance un peu partout, nous qui parcourons le monde, on le perçoit… (…). C’est quelque chose d’assez rare, voir un chef d’Etat français passé 72 heures dans un pays, c’est quelque chose d’inédit. Nous avons l’honneur de pouvoir recevoir le président français, pendant 72 heures à Ouagadougou », a exprimé le patron de la diplomatie burkinabè.
Ce séjour, poursuit-il, est aussi un clin d’œil à la jeunesse burkinabè (la jeunesse africaine en générale) ; parce qu’ayant décidé de s’adresser à la jeunesse africaine (aux populations africaines d’une manière générale) à partir de Ouagadougou. « Il y aura donc ce qu’on peut appeler le discours de Ouagadougou », a confié Alpha Barry, précisant qu’il s’agit, là, d’un hôte de marque, qui est jeune et qui a décidé de s’adresser à la jeunesse à partir de l’Université de Ouagadougou.
Pour Alpha Barry, s’il est peut-être tôt pour parler de retombée de cette visite pour le Burkina, il est un fait que la France est un partenaire important dans le monde (membre du Conseil de sécurité, un des pays les plus industrialisés, un pays partenaire du Burkina qui apporte une aide publique au développement du Burkina, etc.). Tout en se réservant également de donner des détails, M. Barry a confié que le séjour du président français sera marqué par une annonce en terme d’aide publique au développement pour le Burkina. La question de l’éducation sera également une thématique majeure entre les deux personnalités (Emmanuel Macron et Roch Kaboré).
Réagissant à des questions relatives aux appels aux mouvements pour « dénoncer l’impérialisme » lors de cette visite, le ministre Alpha Barry estime que « le Burkina est un pays de liberté, les gens peuvent s’exprimer comme ils veulent, mais il y a nos traditions… », a-t-il appelé à tout mettre en œuvre pour un accueil chaleureux au président français, « un partenaire, un ami du pays ».
C’est aussi l’appel de son collègue de la communication, porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou pour qui, on peut dire les vérités à quelqu’un, tout en étant respectueux des valeurs nationales et africaines qui ont toujours prévalu dans ce genre de circonstances (accueil d’un hôte). « On ne peut donc empêcher la divergence d’idées, ce qui serait intéressant, c’est respecter la tradition en la matière. Ça n’a pas empêché Thomas Sankara d’être dûr avec Mitterrand (François), mais il l’a fait avec tous les égards et je pense qu’aucun de nous ne peut se vanter d’être plus révolutionnaire que Sankara », a poursuivi le ministre Dandjinou.
Attendu au Burkina, le 27 novembre à 22h25, le président français fera, à sa descente d’avion, une déclaration à la presse sur l’objet de sa visite. Le 28 novembre, il sera officiellement accueilli au Palais présidentiel, Kosyam. « Une première ; puisque dans notre histoire, on n’a jamais fait un accueil officiel au palais Kosyam. L’accueil officiel sera quelque chose d’inédit et de magnifique », a déclaré Alpha Barry. S’en suivra, toujours au palais, un tête-à-tête avec entre les deux présidents, sanctionné par une déclaration conjointe à la presse avant de mettre le cap sur l’Université de Ouagadougou où le président Macron va prononcer son discours. Puis, un déjeuner d’échanges autour de la thématique de l’éducation avant de terminer cette journée par la visite d’une école à la Patte d’oie. Le mercredi, 29 novembre, le président français va procéder, à 9 heures, à l’inauguration de la centrale solaire (financée à 22 millions d’euros par la France et 25 millions d’euros par l’Union européenne) à Zagtouli (sortie ouest de la capitale) avant de quitter Ouagadougou à 11 heures pour Abidjan pour le sommet Union européenne-Afrique.
OL
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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