Près de trois semaines après sa démission surprise survenue à Riyad dans la capitale saoudienne, le Premier ministre libanais Saad Hariri l’a suspendu à la demande de son Président le mercredi 22 novembre 2017 au Liban.

A la suite des négociations de Paris et de Caire, le Premier ministre libanais s’est entretenu avec le président Michel Aoun à son arrivée à Beyrouth ce mercredi 22 novembre 2017. Au palais présidentiel, les deux hommes ont discuté de la démission de Saad Hariri, mais Michel Aoun a demandé à ce dernier de la suspendre en attendant davantage de consultations.

Une demande qui a été acceptée par l’intéressé. « C’est une suspension qui évite au Liban une grave crise gouvernementale et politique, qui aurait pu déstabiliser plus encore le pays, fragilisé par les tensions régionales entre l’Iran et l’Arabie saoudite », a expliqué le Premier ministre libanais. Et pour lui, il était nécessaire que le Liban adopte une politique claire, de distanciation par rapport aux conflits régionaux. Un point central qui sera dans les discussions ultérieures entre Libanais. A Beyrouth, les milieux politiques saluent le rôle de la France et de l’Egypte dans ce développement inattendu, qui désamorce la crise qui se profilait.

Par ailleurs, le retour du Premier ministre libanais est aussi l’occasion pour lui de prendre part à la célébration du 74e anniversaire de l’indépendance du pays. Aux côtés du président Michel Aoun et du président du Parlement Nabih Berri, Saad Hariri a pris effectivement part à la fête nationale libanaise ce mercredi 22 novembre 2017.

En rappel, plusieurs raisons avaient été avancées par Saad Hariri lors de sa démission le 04 novembre 2017dernier en Arabie saoudite. Il invoquait des menaces sur sa vie et les agissements de l’Iran à travers son allié chiite libanais, le Hezbollah, déjà accusé de l’assassinat de son père, Rafik Hariri en 2005.

Yvette Zongo (Stagiaire), Lefaso.net

Source RFI

Source: LeFaso.net