Le Syndicat National des Secrétaires du Burkina (SYNASEB), a entamé ce jour, mercredi 27 septembre 2017, à la bourse du travail, une grève de 72 heures dans le but de mieux faire entendre leurs nombreuses revendications portées depuis, au ministère de tutelle.

Parti pour s’étendre sur trois jours soit du 27 au 29 septembre, cette grève vient juste après un sit-in de 48 heures, tenu les 14 et 15 septembre 2017, au bas de l’immeuble du ministère de la fonction publique, du travail, et de la sécurité sociale.

En effet, le SG du SYNASEB, lors du sit-in de 48 heures, avait menacé d’aller en grève de 72 heures à compter du 27 septembre si rien n’était fait d’ici là. Cette grève voudrait dire que rien n’a été fait. Et de le confirmer par le premier responsable du SYNASEB, Bourama Ouattara, « l’objet de la grève de ce jour s’articule autour des points relatifs à, la non-prise en charge des amendements dans le processus de répertoire interministériel des métiers de l’Etat, et la non-satisfaction de notre plate-forme revendicative déposée depuis le 29 septembre 2016 », a-t-il précisé.

Pour rappel, le ministère de la fonction publique, du travail et de la protection sociale avait entamé, à la date de mars 2017, la matérialisation du processus d’élaboration du Répertoire interministériel des métiers de l’Etat (RIME). Ainsi, des rencontres en vue de l’examen et de l’appropriation des documents guides ont été initiées pour l’élaboration du RIME.

De ces rencontres, un tableau d’orientation du RIME ainsi que le guide méthodologique d’élaboration du RIME ont été dégagés. Ledit guide méthodologique comportait neuf familles de métiers dont celle de la gouvernance administrative auquel appartient le secrétariat.

Une autre rencontre a été organisée par la direction générale de la fonction publique le 17 août, et où les directeurs des ressources humaines et les directeurs de l’administration et des finances des ministères et institutions ont été conviés. Le Syndicat national des Secrétaires du Burkina (SYNASEB) dit n’avoir pas été convié à cette rencontre à l’issue de laquelle « une modification notable sans consensus a été observée ». Ainsi, de neuf métiers de famille, l’on passe à dix parmi lesquels les emplois du « métier structurant » et l’affectation du secrétariat à cette nouvelle famille d’emploi.

Le SYNASEB a donc, par une correspondance du 14 août, contesté cette nouvelle décision qui selon lui, n’a fait ni l’objet d’examen d’appropriation, ni l’objet d’échanges avec les partenaires sociaux.

Bref rappel de la plate-forme revendicative

La plateforme revendicative du SYNASEB s’articule autour de trois grands points et de neuf sous points. Le premier grand point concerne la réorganisation du plan de carrière des secrétaires. Le second grand point est celui de l’amélioration des conditions de vie et de travail. Le dernier, lui, aborde les mesures d’accompagnement et/ou des fonds de motivation.

Il demande par ailleurs, l’arrêt des recrutements sur mesures nouvelles. Car soutenant que, les mesures nouvelles ne respectent pas les conditions d’égalité et d’équité d’entrer à la fonction publique. Et de poursuivre, « ces mesures nouvelles, se font par copinage sur présélection de dossiers (…). Vous n’allez pas voir un communiqué concernant ces recrutements, ce sont des documents qui coulent entre les couloirs et les destinataires sont bien connus (…) », a laissé entendre Bourama Ouattara.

La cour de la bourse du travail, lieu où se tient la grève, était de plus en plus bondée de grévistes à notre départ.

Tambi Serge Pacôme Zongo (Stagiaire)

Lefaso.net

Source: LeFaso.net