Depuis le début de ce mois d’août, le Burkina Faso cumule les événements malheureux. Accidents de circulation par ci, attentats terroristes par là. A la suite de cela, le décès de la deuxième personnalité du Burkina, l’honorable président de l’Assemblée nationale Salif Diallo, et j’en passe. Le dernier en date de ce mois, la mort d’un militaire du GIFA, dans l’arrondissement de silmissin.

En égrainant ce chapelet de tristes événements de ce mois d’août dans l’ordre chronologique, le premier qui retient notre attention est celui du 04 août 2017. En effet, ce jour, un vendredi, un accident de la route impliquant un camion remorque, a fait quatre morts dans les environs du SIAO. Ce même jour, dans la soirée, et presqu’au même endroit, un autre camion a écrasé un motocycliste.

Dans la matinée du mercredi 16 août, un chauffeur de tricycle a été mortellement percuté par un camion citerne sur le boulevard des martyrs de l’insurrection, dans le 12e arrondissement de Ouagadougou.

Dans la nuit du 13 au 14 août, des terroristes attaquent le café Aziz Istanbul sur la plus grande avenue de la capitale burkinabè, Kwame Nkrumah, faisant 18 morts dont 10 burkinabè et une vingtaine de blessés. Là encore, le peuple est sonné.

Jeudi 17 août, c’est un véhicule de patrouille du convoi militaire du détachement de Djibo qui, dans le cadre de ses actions quotidiennes de sécurisation dans la zone nord du pays, a été victime d’un engin explosif improvisé. Trois morts et deux blessés, c’est le triste bilan de cette explosion. Peurs et inquiétudes se lisent sur les visages.

Samedi 19 août, le pays est de nouveau affligé par la disparition du Président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo. Et là, le peuple reçoit le coup de massue, coup devant plonger encore la nation dans un deuil de trois jours. Aussi le même jour, faut – il le rappeler, l’annonce du décès du gendarme Yassia Sawadogo, blessé lors de l’attaque terroriste du café Aziz Istanbul est est faite, ajoutant à la peine de la population.

Et pour terminer ce triste chapelet d’événements, la mort du militaire du Groupement d’Instruction des Forces Armées (GIFA), Ilboudo Mahamadi, tué par un gérant de boutique de transfert d’argent à Silmissin, arrondissement N°5 de Ouagadougou, le lundi 28 août. On se rappelle que cette triste nouvelle a créé sur les réseaux sociaux et au sein de la société burkinabè, un déferlement de commentaires allant dans le sens de la condamnation de cet acte “lâche”.

Décidément, ce mois d’août a joué de sales tours au peuple burkinabè. En effet, au vu des événements qui se sont succédé, attentats terroristes, accidents de circulation, bastonnade des chauffeurs routiers ayant conduit à des grèves illimitées, créant ainsi une pénurie d’essence dans les principales villes du pays, l’on serait tenté de se poser une question : Est – ce le destin du pays des Hommes intègres de passer par ces moments aussi douloureux ?

La réalité c’est que ces événements ont bel et bien eu lieu. Et l’on pourrait se demander ce que peuvent nous réserver les jours et mois à venir.

« Il ne faut pas être dans une posture pessimiste », c’est ce que diront certains à la suite de tous ces événements. Et d’autres de renchérir : « comment ne pas s’alarmer face à tout cela ? » Mais dans un élan patriotique, souvenons-nous du credo commun : « la patrie ou la mort, nous vaincrons ».

Alors, d’une et même voix, imbibés de ce credo, enfants, jeunes, hommes et femmes de tout âge, professons notre sentiment à la mère patrie ; lequel sentiment nous relie tel un cordon ombilical reliant une mère à son enfant.

Ne pas abandonner, mais toujours continuer à braver les épreuves et à aller de l’avant. Ainsi devrait se résumer l’attitude d’un combattant.

Tambi Serge Pacôme Zongo (Stagiaire)

Lefaso.net

Source: LeFaso.net