Alors que la rentrée des classes est imminente, environ 1800 professeurs recrutés sur « mesures nouvelles » au titre de l’année 2016, se disent dans l’incapacité de rejoindre leurs postes respectifs. La raison : leur mandatement se fait attendre depuis huit (08) mois. Ils ont entamé un mouvement d’humeur ce 25 septembre 2017 devant leur ministère de tutelle.

« On a faim », « Sans mandatement, pas de rentrée », tels sont les slogans qu’on pouvait lire sur les pancartes que ces nouveaux professeurs brandissaient avec sifflements assourdissants à l’appui pour exprimer leur ras le bol. Et pour cause ; « Nous avons commencé le travail en mars et nous sommes toujours en attente de nos mandatements. Nous subissons toutes sortes de difficultés au quotidien ».

Lesquelles difficultés risquent de se prolonger car à l’issue d’une longue entrevue avec les responsables du ministère dont le Secrétaire Général et le Directeur de cabinet, les membres de la délégation ont rapporté des nouvelles pas réjouissantes : « Ils nous ont dit qu’il est évident que nous ne pouvons pas être mandatés en Septembre ; et même pour Octobre ce n’est pas garanti… » sous les huées de la foule. « Les responsables du ministère que nous avons rencontrés, nous ont dit que les comptes sont actuellement inactifs à cause du fait qu’ils sont en train d’être bancarisés et que le processus a connu quelques difficultés. »

« Nous prenons l’opinion à témoin »

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Le porte- parole, Somé Romuald exposant à la presse les raisons du mouvement d’humeur

« Chaque jour que Dieu fait, les responsables d’établissements nous enjoignent de regagner nos postes. Nous leur répondons que nous n’allons pas le faire non pas parce que nous ne voulons pas mais parce que nous ne pouvons pas » ont plaidé les manifestants. « Il faut que l’opinion sache ce qui se passe », ont-ils poursuivi. Séance tenante, ils se sont retirés pour discuter de la suite à donner à leur revendication.

Soumana Loura

Le faso.net

Source: LeFaso.net