Le ministère de l’Economie, des Finances et du Développement a procédé, ce vendredi 22 septembre 2017, à la signature d’un accord de financement avec la Banque mondiale. Cet accord est relatif au financement de la phase additionnelle du Programme d’appui aux collectivités territoriales (PACT) à travers lequel la Banque mondiale met à la disposition du Burkina Faso un don d’un montant de 60 millions de dollars US, soit environ 30 milliards de FCFA.

Le 08 décembre 2011, la Banque mondiale et le gouvernement du Burkina Faso procédaient à la signature d’un accord de financement pour la mise en œuvre du programme d’appui aux collectivités territoriales qui avait pour objectif de renforcer les capacités de l’administration centrale en matière de décentralisation administrative et financière ainsi que les capacités institutionnelles des communes de six régions à savoir le Plateau central, le Centre-Est, le Centre Sud, le Centre Nord, le Sahel et les Cascades. Ce projet dont les résultats ont été jugés satisfaisants avait également pour objectif d’améliorer la redevabilité des autorités locales vis-à-vis des citoyens dans ces régions.

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le représentant de la Banque mondiale de la ministe de en charge des Finances paraphant les documents de convention

C’est au regard des bons résultats de la première phase du projet que la Banque mondiale a, une fois de plus, renouvelé sa confiance au gouvernement burkinabè à travers l’octroi d’un financement additionnel sous forme de don de 60 millions de dollars, soit un peu plus de 30 milliards de FCFA, pour accompagner le gouvernement burkinabè dans sa vision prospective de la décentralisation afin de relever les défis en matière de décentralisation tels l’insuffisance des ressources financières, la faible capacité fiscale des gouvernements locaux et la faible participation des citoyens à la prise de décision au niveau local.

« Il s’agit d’un partenariat en lien avec le plan national de développement économique et social mais aussi en lien avec les priorités de décentralisation », a expliqué Hadizatou Rosine Coulibaly/Sory tout en précisant que c’est environ six conventions qui ont été signées entre le Burkina Faso et la Banque mondiale pour un montant de plus de 125 milliards de FCFA et ce, depuis le début de l’année 2017. Elle a rassuré les donateurs de l’engagement du gouvernement burkinabè à faire bon usage de cet appui financier supplémentaire.

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Cheick Kanté, représentant de la Banque mondiale au Burkina Faso

Du côté de la Banque mondiale, on nourrit l’espoir que ce financement supplémentaire apportera un certain nombre de changement dans la configuration du projet notamment son extension à toutes les treize régions. « Les régions qui n’avaient pas été couvertes ont demandé à ce qu’elles puissent aussi en bénéficier au niveau des mairies afin de pouvoir remplir leurs fonctions fondamentales. Et c’est ce qui vient d’être fait à travers ce financement additionnel ». Le représentant résidant de la Banque Mondiale au Burkina Faso, Cheick F. Kanté, a également réaffirmé l’engagement de son institution auprès du gouvernement burkinabè pour faire du PNDES un véritable instrument de changement positif pour les populations.

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Siméon Sawadogo, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation

Relevant les acquis de la première phase du projet, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a indiqué que le projet d’appui aux collectivités territoriales a pu atteindre l’essentiel des objectifs qui lui étaient assignés comme en témoignent les taux de décaissement de 99,56% et d’exécution physique de 95%. A en croire Siméon Sawadogo, la première phase du projet a permis d’accompagner les administrations centrales du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation et du ministère de l’économie, des finances et du développement dans la conduite des grandes réformes de la décentralisation et l’élaboration d’une feuille de route pour l’appui financier de la décentralisation. « Le projet a aussi contribué à renforcer les capacités institutionnelles de 140 communes bénéficiaires dans le domaine des équipements, dans le domaine des constructions, d’acquisition du matériel roulant, de formation de ressources humaines » a-t-il renchérit.

En plus des collectivités territoriales, ce don de la Banque mondiale va également bénéficier à l’association des municipalités du Burkina Faso (AMBF), au premier ministère, au ministère de l’administration territoriale, au ministère de l’Economie, des Finances et du développement et l’Assemblée nationale en vue d’accroitre sa capacité d’exercice du contrôle parlementaire sur les politiques de décentralisation.

Maxime Jean-Eudes BAMBARA (Stagiaire)

Lefaso.net

Source: LeFaso.net