Les acquis de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre seraient remis en cause et c’est ce qui justifie la mise en place du Rassemblement des OSC contre la déstabilisation du Burkina Faso. Ce mercredi 20 septembre 2017, ce regroupement circonstanciel d’une vingtaine d’organisations de la société civile, a convié l’ensemble des Burkinabè, notamment les autorités, à dire « non aux tentatives de déstabilisation » du pays.

Des tentatives de restauration de l’ancien régime, de multiples attaques terroristes, des déclarations « cyniques faites par des pseudos OSC », ou encore, ces déclarations « tendancieuses » qui conditionnent la quiétude du Burkina à son retour dans le « giron des Etats voyous » et à la « libération sans jugement des généraux Bassolé et Dienderé ». C’est le constat fait par le Rassemblement des OSC contre la déstabilisation du Burkina Faso. Pour le porte –parole du Rassemblement, Augustin Sawadogo, alias Océan (artiste musicien), il faut tirer la sonnette d’alarme, avant que le Burkina ne tombe dans la dérive. Et l’artiste Dick Marcus (Dicko Oumarou Moussa), coordonnateur du Rassemblement de poursuivre, qu’il faut agir avant qu’il ne soit trop tard. Aujourd’hui, dit-il, il y a des Burkinabè qui ont choisi d’emprunter le mauvais chemin.


« Quand vous écoutez des gens comme Pascal Zaïda ou Tibo Nana, je crois qu’il faut être sincère et honnête. Dans un pays qui a des lois, il y a des comportements qu’on ne doit pas tolérer. Même si Blaise Compaoré était un bébé, il a pris l’engagement de fuir le Burkina et ce ne sont pas des gens comme les Tibo Nana qui vont aller prendre de l’argent pour essayer de faire des choses dont tout le monde connait la fin. (…) Quand on s’assoit pour dire qu’il faut libérer une personne comme le général Diendéré, est-ce qu’on a pensé aux familles des victimes » a déploré Dick Marcus, soulignant qu’il faut éviter de jeter de l’huile sur le feu.

« Démasquer les déstabilisateurs »

Pour l’artiste Océan, ce n’est « (….) peut-être pas de façon anodine et hasardeuse », que certains demandent de libérer les deux généraux. « Quels sont les éléments à la possession de ces messieurs pour qu’ils puissent faire de telles affirmations » s’est-il -interrogé.


En attendant, ce Rassemblement d’OSC, qui se dit ouvert à tout citoyen sensible à la lutte, appelle le gouvernement à tout mettre en œuvre pour « démasquer les déstabilisateurs et leurs complices » et leur appliquer la loi en vigueur. Dans cette dynamique, le 1er octobre prochain, le mouvement convie l’ensemble des Burkinabè à une mobilisation générale à la maison du peuple, pour dire non aux tentatives de déstabilisation du pays, aux attaques terroristes, aux manipulations de l’opinion par la désinformation et l’intoxication, et à la négation de l’insurrection « chèrement payée par le peuple ».

Nicole Ouédraogo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net