Les travaux de la deuxième assemblée générale du Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs du Burkina (SYNACSAB) ont eu lieu, le samedi 16 septembre 2017, à la bourse du travail, à Ouagadougou.
Environ 300 participants ont pris part à cette assemblée générale. « Il s’agit d’une rencontre bilan de nos activités depuis la mise en place de notre structure de lutte. C’est également une occasion d’échanges autour des perspectives pour une prise en compte de nos préoccupations », a expliqué Bidiga Adama, secrétaire général national du Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs du Burkina (SYNACSAB). Concernant le premier point inscrit à l’ordre du jour, M. Bidiga a souligné qu’il est mitigé. « Nous avons adressé une plateforme revendicative le 26 avril dernier au ministre en charge de l’administration territoriale. Mais jusque-là, c’est un silence qui nous est servi. Certes, la loi portant institution du corps préfectoral a été examinée techniquement mais nous, nous attendons qu’elle puisse être adoptée », a-t-il ainsi déclaré.
Puis de poursuivre : « Déjà, il nous revient qu’il y a des oppositions. Chose qui nous étonne parce qu’on a besoin de professionnaliser le corps des administrateurs civils. Aussi, il y a eu une polémique autour de la politisation du corps des administrateurs. Nous avons voulu dépolitiser le corps des administrateurs à travers l’adoption de cette loi. Au-delà de ça, on a dit qu’il fallait restaurer au plus vite, l’autorité de l’Etat ».
Outre la loi portant institution du corps préfectoral, le SYNACSAB exige des autorités, l’adoption du décret portant modalités d’exercice de la fonction de secrétaire général de collectivité territoriale. « A ce niveau, nous ne comprenons pas pourquoi jusqu’à présent le décret n’est pas adopté. Ce qui est sûr, les maires continuent de demander nommément les secrétaires généraux. Or, la position de notre structure est assez claire ». En effet, pour le SYNACSAB, cette pratique n’honore pas le corps des administrateurs. Le Syndicat national des travailleurs des collectivités du Burkina, présent à l’assemblée générale, épouse ce point de vue.
Toujours au titre des revendications, les membres du SYNACSAB ont réclamé un plan de carrière des agents, pour, disent-ils, « mettre fin aux nominations de complaisance ». « Au sein des corps, on ne respecte pas l’ancienneté dans les nominations », soutient le secrétaire général national, qui déplore par ailleurs les calomnies, médisances et haine envers leur structure : « Depuis des régions, provinces, nous avons ouï dire que le sit-in du SYNACSAB n’a rien fait pour les préfets relevés ou encore que le syndicat poursuit des ambitions personnelles, politiques etc. ».
De son avis, ces dires ont pour but de saper leurs efforts de mobilisation et empêcher la lutte d’avancer. « Vous qui ramez à contre-courant de cette lutte, qui cherchez par tous les moyens à interrompre notre marche vers la victoire, vous nous trouverez désormais sur votre chemin ; nous avons encaissé jusqu’ici vos coups mais nous savons en donner et qui vous seront fatals », s’est-il adressé aux dissidents, avant d’inviter ses camarades à rester vigilants et ne pas tomber dans le piège des dirigeants qui jouent la carte de la division au sein du corps des administrateurs.
En termes de perspectives, M. Bidiga a annoncé la reprise « très prochaine » des actions de protestation pour la satisfaction de la quasi-totalité de leur plate-forme revendicative. « Pour commencer, nous allons observer un sit-in entre le 4, 5 et 6 octobre 2017 ».
A l’occasion de cette rencontre, le SYNACSAB a donné une formation sur l’histoire des grandes luttes syndicales au Burkina Faso et sur la communication syndicale au profit des militants et sympathisants. Puis le secrétaire général national de traduire sa reconnaissance à ses camarades de la CGT-B qui ont sacrifié une partie de leur temps pour assurer les communications prévues à la rencontre.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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