Ce samedi 16 septembre 2017, marque le deuxième anniversaire du putsch manqué du Général Gilbert Diendéré. Une tentative qui a fait plusieurs victimes blessées et une quinzaine de morts. En cette date anniversaire, parents et autorités se sont donné rendez-vous au cimetière municipal de Gounghin pour se recueillir.
C’est sous une pluie battante que parents et proches des personnes décédées lors de la résistance à la tentative de coup d’Etat de l’ex-RSP (Régiment de sécurité présidentielle), sont venus se recueillir au cimetière municipal de Gounghin. Etaient aussi de la partie le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, le Président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, le Haut représentant du Chef de l’Etat, Shérrif Sy (Président du Conseil national de la transition en son temps), du ministre en charge de la Justice, René Bagoro et certains membres du gouvernement.
Après le dépôt de gerbes de fleurs, le Chef du gouvernement, a tenu à saluer tous ceux qui ont effectué le déplacement pour saluer la mémoire des personnes qui ont versé leur sang, qui ont perdu leur vie pour sauvegarder la liberté, la démocratie et la souveraineté du pays des Hommes intègres. « C’est l’occasion pour tout le peuple burkinabè de saluer ce sacrifice suprême qu’ils ont consenti pour nous permettre d’être là aujourd’hui et de vivre dans la paix et la démocratie. Je voudrais dire que le sacrifice que tous ces jeunes, ces hommes, ces femmes ont consenti, le sang qu’ils ont versé n’est pas vain », a-t-il affirmé.
Selon le Premier ministre Thiéba, ce sang est une semence du patriotisme, du nationalisme. Et plus jamais le peuple ne connaitra une telle forfaiture car le monde entier sait que les Burkinabè sont attachés viscéralement à la démocratie, à la liberté et au progrès. Toujours dans l’attente d’une justice pour les martyrs, il n’a pas manqué d’inviter les uns et les autres à faire confiance en la justice. Précisant que le gouvernement pour sa part fera tout pour que justice soit rendue. Une vérité et une justice qui devront précéder la réconciliation.
Les parents des blessés (au moins 300) et de ceux qui ont perdu la vie (au moins 14) attendent avec impatience la justice. Pour El Hadj Boubacar Yelnogo, représentant des parents des victimes décédées du putsch manqué, l’heure n’est plus aux discours. « Pour nous, c’est la justice », a-t-il lancé. Par la force des choses, le Tribunal militaire semble s’activer et leur souhait est qu’il aille au bout car cela fait deux ans que les parents attendent. « On dit que la justice est indépendante, donc nous attendons de voir », a-t-il conclu.
Marcus Kouaman
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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