Dans le cadre du projet régional sur l’autonomisation des femmes et le dividende démographique au Sahel, il se tient ce 15 septembre 2017, une réunion du comité de pilotage sur l’harmonisation de la règlementation des médicaments en Afrique de l’Ouest. Cette rencontre de haut niveau a pour but de valider le document technique commun.
« Les médicaments constituent un élément essentiel pour soigner les patients. Et lorsque le médicament que vous prenez pour soigner le patient n’est pas un médicament de qualité, et que c’est un médicament frelaté, trafiqué, les conséquences sont graves sur la santé de la personne qui l’utilise (…) », a signifié le directeur général adjoint de l’Organisation ouest africaine de la santé (OOAS), Dr Laurent A. Assogba.
Afin d’apporter une réponse à cette problématique, l’OOAS et l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont convenu, depuis 2010, d’harmoniser l’enregistrement des médicaments dans l’espace CEDEAO. Avec le soutien des partenaires dont l’OMS, la Banque mondiale et l’Unicef.
Après la réunion du groupe restreint qui a permis de travailler sur la cohérence et l’alignement des versions française, portugaise et anglaise du document technique commun (DTC) et la validation du DTC les 13 et 14 septembre dernier, c’est au tour des directeurs des autorités nationales de règlementation pharmaceutique de se retrouver pour s’accorder sur le contenu de la version définitive dudit document. D’où la cérémonie de ce jour, 15 septembre 2017 à Ouagadougou.
« Si un médicament rentre dans notre espace et qu’il ne répond pas aux obligations qui sont notées dans ce document que nous allons valider aujourd’hui, cela veut dire que c’est un faux médicament et il va falloir faire beaucoup attention pour ne pas mettre la santé de nos populations en péril », note M. Assogba.
« S’il n’y a pas de médicament, il n’y a pas de programme. Et s’il n’y a pas de programme, il n’y a pas de système de santé. C’est dire donc, toute l’importance des produits de santé dans tout ce que nous faisons au quotidien pour l’amélioration de la santé des populations », a, pour sa part, affirmé le secrétaire général du ministère de la santé, Robert Lucien Kargougou.
Il n’a pas manqué de saluer la démarche de l’OOAS. « La validation du document permettra d’harmoniser les procédures en matière d’autorisation de mise sur le marché des médicaments. Egalement, elle va permettre d’être beaucoup plus efficace, plus efficient pour que nous ayons des médicaments sûr à la disposition des populations », soutient-il. Avant d’inviter les participants à des échanges francs et fructueux.
Pour le directeur de la santé de la protection sociale de la mutualité de la commission de l’UEMOA, Dr Hamidine Mahamane, l’OOAS et son institution ont intérêt à travailler « main dans mains ». « On n’a pas à se piétiner quel que soit le domaine parce que c’est dans l’intérêt de nos populations des 15 Etats membres ». Séance tenante, Dr Mahamane a réaffirmé la disponibilité de l’UEMOA à accompagner techniquement le processus pour qu’au finish, « nous ayons dans notre l’espace communautaire des médicaments de qualité disponibles », a-t-il conclu.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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