Le Hadj 2017 ne s’achève pas au goût de tous les pèlerins. C’est ce qui ressort de la réaction de ce groupe de pèlerins qui se disent être ‘’pris en otage » par leur agence, Prestige Voyages.
Selon un interlocuteur sur place, les pèlerins étaient supposés aller et revenir avec des vols réguliers, à des dates connues et convenues d’avance selon leurs contraintes de temps professionnelles et autres. Mais, finalement, tel ne sera pas le cas. Alors que, poursuit-il, les pèlerins devaient répartir de la Mecque depuis le 11 septembre 2017, certains ont vu leur vol reporté au 12 septembre, ensuite au 13 septembre, puis, au 14 septembre, « sans explication convaincante ».
Toujours selon la même source, les bagages des pèlerins ont pourtant été convoyés au Burkina depuis le 11 septembre. Ces pèlerins se retrouvent donc « sans bagages, sans prise en charge aucune (ne serait-ce que les plats alimentaires pour ceux qui en voudraient), sans explication valable et surtout aucun mot d’excuse. Si au moins il y avait eu de la considération à notre égard, on pouvait comprendre, nous sommes tous des humains, ça peut se comprendre ».
Le pèlerin a ajouté que : « Normalement, ce sont des vols réguliers qui devaient être mis à notre disposition. Mais, elles (un certain nombre d’agences constituées au sein d’un groupe) ont décidé de faire un vol charter (une sorte de vol spécial et unique, sans escales), je ne sais pour quelle raison ». A l’en croire, c’est ce changement qui a compliqué les choses.
Il appelle donc, de tout son vœu, à un changement pour « mettre fin à cet amateurisme ».
Joint au téléphone, peu avant13 heures (GMT), ce jeudi, 14 septembre 2017, le responsable de l’agence Prestige Voyages, Kader Ouédraogo, tout en reconnaissant le décalage du vol, dit n’être cependant pas à la base de la situation. « C’est la programmation de l’avionnaire (transporteur, ndlr). On leur (les pèlerins, ndlr) a expliqué que l’avion a eu un retard. Le problème ne se situe pas à notre seul niveau, c’est un problème d’ensemble. Nous avons 42 pèlerins à notre charge, alors que la capacité de l’avion est d’environ 300 places. On est donc dépendant des autres agences. Le problème, c’est toutes les agences », a-t-il expliqué avant de souhaiter : « souvent, quand il y a des tensions, il faudra qu’on essaie de se comprendre. Actuellement, ils sont tous à l’aéroport, prêts à embarquer ».
Au moment où nous bouclions cet article, les pèlerins seraient finalement en train d’embarquer. « Nous sommes à l’aéroport depuis 9 heures (heure locale), il est 18heures maintenant. Nous sommes en train d’embarquer, mais il faut attendre d’abord le décollage effectif », a confié un pèlerin sur place, pour qui le retard est déjà consommé, avec les conséquences que cela pourrait engendrer au plan professionnel pour d’autres.
O.L
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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