Le ministère de l’environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique à travers l’Autorité nationale de Radioprotection et de Sûreté nucléaire (ARSN) en coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) tient un atelier régional du 11 septembre au 15 septembre 2017 à Ouagadougou. Atelier qui vise à développer une feuille de route pour la construction d’une architecture de détection des matières radioactives non soumises à un contrôle règlementaire. La cérémonie de lancement a eu lieu ce lundi 11 septembre, sous la présidence du directeur de cabinet du ministre en charge de l’Environnement, M. Rasmané Ouédraogo.
Face à la crise mondiale du terrorisme, les pays se rallient de plus en plus pour faire un front commun dans le but d’éradiquer ledit fléau. C’est dans cette optique qu’un moyen de contrôle de toutes les matières radioactives et nucléaires pouvant être utilisées à des fins malveillantes en l’occurrence dans les actes terroristes, est en train d’être mis en place à travers l’atelier régional organisé par l’AIEA et le gouvernement burkinabè. Pendant cinq jours, les experts de l’AIEA et les participants des délégations du Mali, du Niger, du Cameroun et du Burkina Faso se réuniront autour du thème suivant : « l’élaboration d’une feuille de route pour la construction d’une architecture de détection de sécurité nucléaire pour les matières hors contrôle réglementaire ».
A l’occasion de cet atelier, ceux-ci feront des présentations, des sessions de travaux de groupes, des exercices sur table, des études de cas et des sessions en plénières sur plusieurs thématiques. Ce sont entre autres, l’évaluation des cadres réglementaires des pays participants en matière de sécurité nucléaire, du risque et de la menace de sécurité nucléaire, le développement d’une stratégie de détection au niveau de l’Etat, la conception et la mise en œuvre opérationnelle de l’architecture de détection.
Par ailleurs cet atelier régional de formation s’avère nécessaire dans la mesure où « il permettra de mettre en place des règlementations et des dispositifs sécuritaires appropriés pour encadrer le transport, l’utilisation et le stockage des matières radioactives afin d’empêcher tout acte malveillant », a laissé entendre monsieur Rasmané Ouédraogo, représentant du ministre en charge de l’Environnement.
Martial Zoungrana, enseignant chercheur et directeur de l’Autorité nationale de radioprotection et de Sûreté nucléaire (ARSN) a quant à lui expliqué que les matières nucléaires et radioactives sont utilisées dans plusieurs domaines. Pour M. Zoungrana, ces matières peuvent être utilisées de manière pacifique, c’est-à-dire dans les centrales nucléaires, les domaines de santé, etc. et cela contribue à améliorer les conditions de vie des populations et également permettre aux industries de faire de bons travaux.
Par contre si l’utilisation n’est pas pacifique et qu’elle n’est pas réglementée, elle peut tomber dans de mauvaises mains et avoir un effet destructeur, a-t- il dit. De ce fait, il a ajouté que l’atelier aidera à organiser une stratégie et une architecture de détection des matières radioactives lorsqu’elles sortent hors contrôle réglementaire.
Yvette Zongo (Stagiaire)
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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