Siaka Gobé, employé à l’ambassadeur du Japon au Burkina, admis à la retraite, a reçu la Médaille du trésor sacré, Rayon d’or et d’argent, décernée par le Gouvernement japonais. Il est le premier Burkinabè à recevoir cette distinction qui salue ses 30 ans de service à l’ambassade.
Les bonnes œuvres sont toujours récompensées. Siaka Gobé ne dira pas le contraire. Lui qui a reçu dans la soirée du vendredi 8 septembre 2017, la distinction octroyée par le gouvernement japonais. « Vous avez sacrifié 30 ans de votre vie à œuvrer au renforcement de la coopération tripartite entre le Japon, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. C’est en reconnaissance à votre contribution exceptionnelle que le gouvernement japonais a décidé de vous décerner la Médaille du Trésor sacré, Rayons d’or et d’argent », a annoncé l’ambassadeur du Japon au Burkina, Ikezaki Tamotsu.
Travailleur discret mais efficace
Instituée le 3 janvier 18888 par l’Empereur Meiji, la Médaille du Trésor sacré, Rayons d’or et d’argent est décernée pour la première fois à un Burkinabè. Elle récompense des personnes civiles ou militaires qui ont servi de façon distinguée le Japon. « Je vous adresse mes doubles félicitations pour votre admission à la retraite et pour cette médaille bien méritée », a conclu son excellence Tamotsu.
Le récipiendaire est un compatriote qui a fait carrière à l’ambassade du Japon d’abord en Côte d’Ivoire puis au Burkina Faso. Sa collaboration avec le Japon débute en Avril 1978 lorsqu’il débarque à Tokyo pour des études. A l’issue de cette période d’apprentissage, il revient en Côte d’Ivoire où il s’engage à l’ambassade en 1999. Il y vit la crise qui a secoué ce pays avec ambassadeur Ikezaki Tamotsu. « L’homme, à l’honneur ce soir, a rendu de loyaux et grands services à la coopération japonaise. D’abord en poste en Côte d’Ivoire où j’ai travaillé avec lui, au temps très critique, il y a 18 ans et où il a servi pendant 22 ans », a tenu à rappeler son excellence Tamotsu.
Agent exemplaire de sa ponctualité, son humilité, la diligence dans le travail, sa joie, il est surnommé « tonton ou papa Gobé » par ses collègues.
Un coup de pouce au Burkina Faso
Admis à la retraite en mars 2017, Siaka Gobé aura service en plus du Japon, le Burkina Faso. Directeur de la Coopération multilatérale puis ministre de la santé, Léné Sebgo, devenu ami de M. Gobé, a salué son accompagnement qui a facilité l’obtention de financements pour des projets au Burkina Faso. L’école de Tangaye, la chaîne de refroidissement du Ministère de la santé qui permet de garder les vaccins au frais et surtout la construction de l’échangeur de Gounghin ont été financés par le gouvernement japonais. « Pour monter les dossiers, j’allais toujours Gobé pour demander son aide et il m’a toujours aidé », a-t-il indiqué.
Même à la retraite, Siaka Gobé entend toujours aider la coopération entre le Japon et le Burkina Faso à se renforcer. « Permettez-moi, pour terminer, de réitérer ma ferme volonté à fournir tous les efforts possibles pour renforcer les relations entre le Japon et le Burkina Faso et à contribuer à la compréhension mutuelle entre nos deux peuples », a émis Siaka Gobé.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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