Le président de l’Association WendKouni pour le développement de l’Afrique, pasteur Wendlarima Hermann Sawadogo, ne cesse de dénoncer le système éducatif actuel, appelant de tout son vœu à une réforme pour répondre aux besoins du pays. Bien plus, le chercheur en phytothérapie et médecine naturelle invite les Burkinabè à la mobilisation pour le travail ; convaincu qu’au Burkina, il y a suffisamment de ressources pour le développement. Le mardi, 29 août 2017, au siège de l’association sis au quartier Tanghin à Ouagadougou, M. Sawadogo a, au cours d’une conférence de presse, lancé un vaste programme de formation en entreprenariat et auto-emploi.
« L’Afrique, et particulièrement le Burkina Faso, ne se développera que grâce à l’entrepreneuriat des jeunes. (…). Il y a l’argent au Burkina, mais par manque de connaissances, le peuple souffre », foi de pasteur Wendlarima Hermann Sawadogo, président de l’association WendKouni pour le développement de l’Afrique. On ne peut développer un pays sans passer par la formation professionnelle aux métiers polyvalents, poursuit-il.
« Le Burkina est classé parmi les pays les plus pauvres au monde, à cause de la formation instaurée par le système français depuis l’indépendance », pointe-t-il, précisant que ce système a formé des revendicateurs et des chômeurs. C’est pourquoi appelle-t-il à revoir le système éducatif. Aux fondateurs d’établissement, il invite à réduire les frais de scolarité ; de sorte à ne pas faire de ce secteur de base, un élément de business. Toute chose qui, dit-il, permettra aux enfants d’accéder à l’école pour se faire des connaissances.
Dans cette lancée, et pour sa part, l’association WendKouni pour le développement de l’Afrique a décidé d’initier une formation de masses dans tous les secteurs d’activité. Dès cette rentrée 2017-2018, un programme de formation est ouvert au public burkinabè : agriculture, électricité-bâtiment, maçonnerie, productions agro-alimentaires, tissage Faso Dan Fani, ferraillage, code de la route, couture, peinture, élevage, saponification, carrelage, couture, pâtisserie, plomberie, menuiserie, hôtellerie, mécanique, coiffure, formation en maintenance de radio FM, informatique, etc.
La formation est donnée intensément sur une durée de 12 mois en français et en mooré. « Il suffit de travailler 20 heures sur les 24, laisser les critiques et être polyvalents pour que nous atteignons notre développement. J’ai donc conçu ce programme par rapport à nos réalités. Le centre est ouvert aux personnes âgées de 12 à 70 ans, et même à celles qui n’ont jamais mis les pieds à l’école », souligne M. Sawadogo. La formation est dispensée à son centre sis à Pabré, à une vingtaine de kilomètres, sortie-nord de la capitale. « Une contribution symbolique » pour cette formation dans un régime internat et externat.
Pour pasteur Hermann Sawadogo, par la formation, le Burkina peut être transformé et développé à l’image de la Chine ou des Etats-Unis d’Amérique.
A en croire le conférencier, l’Association Wendkouni pour le développement de l’Afrique a déjà formé, de 2009 à 2017, plusieurs milliers de jeunes dans 370 communes du Burkina sur l’entrepreneuriat. C’est cette dynamique qui se renforce et s’élargir donc à partir d’octobre 2017 par le programme sus-évoqué qui, selon lui, répond au besoin actuel du pays.
« C’est le même programme que les Chinois et les Anglais ont utilisé pour développer leur pays. Après douze mois de formation, l’apprenant devient autonome et directement opérationnel pour l’auto-emploi national et international. Même ceux qui n’ont pas fait l’école du Blanc peuvent s’inscrire », confie Wendlarima Hermann Sawadogo.
Outre son centre, l’association offre la possibilité de formation à tout groupe de personnes intéressées et au lieu voulu (maison, école, institut, etc.).
Cette sortie de presse a été une occasion pour Wendlarima Hermann Sawadogo de dénoncer plusieurs tares de la société. ‘’ C’est regrettable, chacun veut piller le pays. Personne ne veut développer ce pays. C’est dommage, parce que personne ne peut développer ce pays que les Burkinabè eux-mêmes. (…). Il faut aller aux choses concrètes et laisser les calomnies, les critiques inutiles. Depuis des années, les gens critiquent, mais ils ne peuvent rien faire. Laissez tomber les jalousies dans vos services, dans vos milieux de vie et consacrez-vous au travail.
Aujourd’hui, tout est devenu du business, chacun veut gagner à lui seul, sans penser aux autres. Il ne faut pas bloquer les gens, car tout est éphémère sur terre. Personne ne mourra avec son argent. Personne ne mourra avec ses connaissances. Alors, pourquoi thésaurifier votre argent, au lieu de venir en aide à vos prochains ? Construis 1000 églises, construis 1000 mosquées, si tu n’aimes pas ton prochain, c’est l’enfer qui va t’accueillir. La prière, c’est aussi ce que tu fais pour ton prochain. Ce n’est pas le fait de dormir dans les lieux de culte qui compte, c’est ce que vous faites pour votre prochain. Si tu es honnête, Dieu bénit tes œuvres. Dieu, c’est un Dieu de justice », développe en substance pasteur Wendlarima Hermann Sawadogo.
C’est pourquoi a-t-il insisté et conclu par des notes d’invite : « Dormons peu et travaillons beaucoup ; 20 heures de travail et 4 heures de sommeil. Sans sacrifice, on ne peut pas développer ce pays. Times is money ».
Contacts de l’association :
Email : secretariat@assowendkuni.org
-Téléphone : 57 34 97 60 /72 70 75 96 / 57 34 97 59
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Source: LeFaso.net
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