Un tête-à-tête entre Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale de Côte-d’Ivoire et son homologue burkinabè, Salif Diallo, le mardi 11 juillet 2017 au Luxembourg. C’était à la faveur de la 43e session de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF).
C’étaient les retrouvailles entre les deux hommes politiques, Soro et Diallo, après le froid diplomatique qu’avait créé l’affaire des supposés échanges téléphoniques entre le premier et l’ancien ministre des affaires étrangères, Djibrill Bassolé, dans le cadre du putsch de septembre 2015. Ce tête-à-tête, c’est Guillaume Soro qui l’a voulu et ses raisons ont été reprises sur les antennes de la Télévision nationale : « Je considère que les relations historiques qui lient non seulement nos deux pays mais qui lient aussi nos deux institutions et au-delà, qui lient nos deux personnes, exigeaient, nécessitaient et méritaient que nous puissions avoir un entretien ».
Il s’agissait donc d’un échange dans l’intérêt des deux pays, si l’on en croit le président de l’Assemblée nationale ivoirienne. Mais de quoi ont-ils vraiment parlé ? Avec son homologue, Guillaume Soro a dit être revenu « longuement sur des épisodes de notre vie, de notre relation ». Et c’est sans surprise qu’il a exprimésa joie de voir que son « aîné » Salif Diallo, même si ils ne s’étaient pas parlé depuis longtemps « avait compris, parce qu’il me connait du fond du cœur, que c’était important que nous puissions nous retrouver ».
Pour le président de l’Assemblée nationale burkinabè, Guillaume Soro, au-delà de tout, demeure son frère. « Quand je dis mon frère, c’est mon frère de case. Nous pensons qu’à travers nos deux institutions, nous devrons œuvrer au renforcement des liens entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso », a indiqué Salif Diallo qui a rappelé au passage avoir partagé avec son homologue « les mêmes convictions politiques à un moment donné pour les relations entre le peuple ivoirien et le peuple burkinabè ».
En rappel, la réunion des gouvernements et le sommet des chefs d’Etat du Traité d’amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire se tiendront respectivement les 17 et 18 juillet 2017 à Ouagadougou. Cette rencontre entre Guillaume Soro et Salif Diallo était sans doute l’apéritif en attendant cet événement – le 2e depuis l’arrivée au pouvoir du président Roch Marc Christian Kaboré – qui va sans doute permettre de raffermir les liens séculaires entre les deux pays.
Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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