Extension du parc national du W au Niger, classé patrimoine mondial depuis 1996, le complexe W-Arly -Pendjari (complexe WAP), à cheval sur le Bénin et le Burkina Faso, est désormais, lui aussi, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette inscription du premier site naturel du Burkina sur le patrimoine mondial le 7 juillet dernier, intervient huit ans après celle des Ruines de Loropéni, dans région du Sud-Ouest.
Situé dans la province de la Tapoa, à 435 Km de Ouagadougou, le parc national d’Arly, encore appelé réserve totale de la faune d’Arly, couvre une superficie de plus de 18 000 ha. Transfrontalier avec le Niger, à travers le parc national du W (le nom du parc W vient de la forme dessinée par les méandres du fleuve Niger), le parc national d’Arly du Burkina a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO le 7 juillet 2017, avec la réserve de Pendjari au Bénin. L’objectif principal de ladite liste étant de faire connaître et de protéger les sites que l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, considère comme exceptionnels.
« Il (complexe WAP) s’agit du plus vaste continuum d’écosystème terrestre, semi-aquatique et aquatique des savanes d’Afrique de l’Ouest. Le bien sert de refuge à des espèces animales qui ont disparu ou sont très menacées » nous renseigne le communiqué de la 41ème session annuelle du comité du patrimoine mondial, qui se tient du 2 au 12 juillet 2017, à Cracovie en Pologne.
Ce complexe accueille la population d’éléphants la plus grande d’Afrique de l’Ouest et la plupart des grands mammifères typiques de la région comme le lamantin d’Afrique, le guépard, le lion ou le léopard. Il abrite aussi la seule population viable de lions de la région. On y trouve plus de 460 espèces d’oiseaux, 80 espèces de reptiles et 120 espèces de poissons. Cependant, des espèces animales sont menacées d’extinction dans ce complexe. Il s’agit, entre autres, du guépard, de l’éléphant, du lion, du léopard, de la gazelle à front roux, du damalisque, du lycaon et de l’hippopotame, qui figurent sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
En effet, du parc d’Arly au parc W, ces aires protégées restent confrontées aux aléas climatiques et à l’impact des activités humaines. D’où cet appel du ministre de l’environnement burkinabè, Batio Bassiere, aux trois pays, à redoubler d’efforts dans la gestion concertée du complexe. « L’Aboutissement heureux du dossier d’inscription témoigne de la bonne et franche collaboration entre les trois pays », peut-on lire sur la page Facebook du ministère de l’environnement.
Avec l’inscription du parc national d’Arly au patrimoine mondial de l’UNESCO, le pays des hommes intègres peut célébrer sa deuxième victoire. Puisqu’il y a huit ans, les Ruines de Loropéni dans le Sud-Ouest du pays, bénéficiaient de cette reconnaissance internationale.
Nicole Ouédraogo
lefaso.net
Source: LeFaso.net
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