L’Académie de police du Burkina Faso a livré sa première cuvée de cadres. Après deux ans de formation, 230 officiers de police et 45 commissaires de police ont reçu leurs épaulettes le 7 juillet 2017 dans la commune de Pabré, à quelques encablures de la capitale. Le chef de l’Etat a présidé la cérémonie de sortie de cette première promotion.

La première promotion de l’Académie de police est désormais opérationnelle. Après deux ans de formation au sein de cette école présentée comme le creuset de la formation de l’élite de la police nationale, 175 cadres sont jugés aptes à porter leurs épaulettes. 230 officiers et 45 commissaires de police prêts à aller en croisade contre le grand banditisme, l’incivisme et le terrorisme.

La promotion qui a pour marraine Hadizatou Rosine Coulibaly, ministre de l’économie, des finances et du développement, a été baptisée ‘’Renaissance » par le chef de l’Etat.


« Cette promotion concentre en elle, ce que l’académie de police a voulu de meilleur dans la formation des futurs responsables de la police nationale », a dit le directeur de l’école, le Commissaire Divisionnaire de Police, Guigma Windougoudi Hamadou.

En effet, a-t-il poursuivi, depuis le début de la formation de cette première promotion, l’Académie a exploré toutes les approches pédagogiques et les contours cognitifs permettant de faire de ces élèves, de véritables leaders dotés des compétences nécessaires pour servir avec honneur et intégrité les Burkinabè.


Les 175 apprenants ont eu droit à des immersions dans des conditions réelles en vue de se confronter à des situations professionnelles auxquelles ils feront face dès leur sortie. Des partenaires accompagnent également la jeune école afin de parfaire la formation des pensionnaires.

Face aux nouveaux défis, les élèves ont acquis des connaissances approfondies sur le terrorisme avec l’appui de l’Institut d’études sur la sécurité (ISS) basé en Afrique du Sud. Un autre partenariat a été noué avec l’Institut universitaire de formation initiale et continue (IUFIC) de l’Université Ouaga II ; et bien d’autres écoles à l’étranger.

A entendre les impétrants, par la voix de leur représentant, ce ne fut pas facile pendant ces deux ans d’apprentissage. Des périodes de doutes, d’anxiété souvent dans une ambiance de stresse. Mais à présent, a poursuivi le commissaire de police Moïse Sylvain Tiendrébéogo, ils sont fiers de leurs diplômes et de la formation physique, psychologique et intellectuelle reçue.

En tout cas, le ministre de la sécurité intérieure Simon Compaoré s’est réjoui du pari de la qualité fait par l’Académie de police afin de former des responsables de la police nationale qui sont aptes à relever les défis qui leur seront confiés.

Prêts à relever les défis

Pour Simon Compaoré, toute nouvelle sortie de promotion dans un corps, tel un nouveau-né dans une famille, exprime l’espoir. Espoir de continuité, espoir de pérennité, mais également espérance en un avenir meilleur.

Cette promotion sera d’ « un apport conséquent qui contribuera à faire face, de manière plus efficace, aux importants défis de sécurité auxquels le Burkina Faso est confronté. Elle permettra en l’occurrence de renforcer le dispositif sécuritaire mis en place par le ministère de la sécurité afin de garantir à chaque Burkinabè la sécurité et la quiétude indispensables à la poursuite de ses activités… », a indiqué le patron de la sécurité.

Assurer chaque jour des missions de sécurité publique dans les villes et campagnes, malgré des conditions parfois difficiles. C’est ce à quoi doivent s’atteler ces 230 officiers et 45 commissaires de police. « Nous sommes des forces vives qui allons rejoindre nos camarades sur le terrain », a dit le représentant de la promotion. Dans un contexte marqué par une insécurité grandissante, des attaques terroristes, il est beaucoup attendu de cette promotion. « La formation de qualité nous place à la hauteur de ce défi », ont clamé les officiers et commissaires de police par l’entremise du commissaire de police Moïse Sylvain Tiendrébéogo.


Le chef de l’Etat lui, a exhorté la promotion à mettre en œuvre ce qu’elle a appris. Pour Roch Kaboré, les impétrants doivent œuvrer avec honneur et dignité pour servir toujours le peuple burkinabè.

Un amphithéâtre, un réfectoire (pour ne plus se restaurer sous un hangar), une salle de sport et un plateau omnisport. Ce sont entre autres les doléances soumises par les désormais anciens pensionnaires de l’Académie de police, aux autorités.

Simon Compaoré a rassuré qu’une réflexion est en cours pour faire évoluer le statut de l’école afin qu’elle soit autonome financièrement.

La cérémonie a pris fin par un défilé des différentes unités de la police nationale, mais aussi avec les nouveaux commissaires et officiers arborant fièrement leurs apparats.

Tiga Cheick Sawadogo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net